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photos à chaque étape avec la

tablette

, raconte un professeur de SVT

du collège Jean-Moulin de Lyon (69).

Non seulement ils apprennent à travail-

ler en autonomie, mais en plus ils peu-

vent facilement revenir en arrière s’ils se

sont trompés »

. Dans un collège de

l’Essonne (91), les élèves utilisent surtout

les tablettes en cours d’anglais pour

enregistrer leurs devoirs à l’oral et les

envoyer à leur professeur pour qu’il les

corrige.

« Avec la tablette, on peut se

réécouter, recommencer si besoin et

surtout, on n’a pas le stress de parler

devant toute la classe »

, explique Louis,

un élève de 5

e

.

« Ne pas se laisser déborder »

Si les témoignages enthousiastes sont

nombreux de la part des principaux

concernés, les conclusions des cher-

cheurs qui se sont penchés sur le sujet

sont un peu moins catégoriques. Une

étude a notamment été menée par la

Direction de l’évaluation, de la pros-

pective et de la performance (DEPP)

afin de comparer les pédagogies appli-

quées dans les collèges connectés et

dans les collèges classiques.

Si, dans leurs conclusions, les chercheurs

notent que les élèves des collèges les

mieux équipés sont plus nombreux à uti-

liser les outils numériques et que la

pédagogie des enseignants est plus

« active », ils soulignent aussi que ce

n’est pas forcément le cas systémati-

quement. Dans une note intitulée

Tablettes tactiles : retours d’expérimen-

tations et potentialités pédagogiques,

l’Education nationale met aussi en

garde les enseignants contre une utilisa-

tion abusive des tablettes en classe.

D’ailleurs, certains enseignants se sont

déjà plaints du côté chronophage des

tablettes numériques.

« A chaque

séance, il faut prévoir du temps pour

préparer puis ranger les tablettes, pour

distribuer les casques audio, pour répon-

dre aux soucis techniques que peuvent

rencontrer les élèves…

, souligne le pro-

fesseur d’anglais de l’Essonne.

Il faut en

tenir compte pour ne pas se laisser

déborder »

.

L’étude note aussi que si l’on veut que

les élèves profitent pleinement des bien-

faits du numérique, les professeurs doi-

vent être prêts à leur accorder plus

d’autonomie. Pas sûr, là non plus, que

tous soient prêts à le faire.

n

CB

EDUCATION

VIE SCOLAIRE

www.peep.asso.fr

- numéro 390 - Mars-avril 2016

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