numéro 385 - Mars-avril 2015 -
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EDUCATION
ZOOM
Il existe trois catégories de personnel vers
lesquelles le jeune peut se diriger. Tout
d’abord,
militaire technicien de l’air,
accessible dès la classe de 3
e
. Si les résul-
tats aux tests sont favorables et le dossier
retenu, le jeune part en formation mili-
taire de base pendant deux mois, avant
de rejoindre une unité. Autre voie, le
concours de
sous-officier,
accessible
avec un baccalauréat, qui débouche
sur une formation en deux temps : quatre
mois de formation militaire puis entre
neuf et douze mois en école de spéciali-
sation. Enfin, il existe le concours d’
offi-
cier,
accessible de bac à bac + 5 selon
le métier choisi. La formation dure trois
ans plus une année de spécialisation. La
formation de pilote, elle, est à part avec
de nombreux tests physiques, médicaux,
psychologiques et une formation d’une
durée de quatre ans.
L’
armée de l’air recrute 2 000
aviateurs (est nommé « avia-
teur » quiconque travaille
dans l’armée de l’air) par an,
à tous les niveaux de formation, de 17
ans et demi à 24 ans. Le jeune doit
d’abord se rendre dans un CIRFA où un
conseiller l’orientera dans une spécialisa-
tion en fonction de son bagage scolaire
et de ses envies. Le candidat dépose
alors un dossier avant d’être convoqué
pour deux jours d’évaluation (intellec-
tuelle et physique), un mois plus tard.
« Il
faut laisser le temps
de la réflexion au
jeune car, entrer
dans l’armée, c’est
un engagement »
prévient
David
Poinas (en photo
ci-contre).
Au sein de l’armée de l’air, l’évolution de
carrière peut se faire rapidement.
« L’escalier est important,
assure le capi-
taine Poinas.
C’est un escalier, pas un
ascenseur, car l’armée récompense
celui qui travaille ! »
Au bout de trois ans
de service, un technicien de l’air peut
ainsi passer le concours interne de sous-
officier, et un sous-officier celui d’officier.
« On a très vite des responsabilités,
assure
le capitaine.
L’armée est un moyen de
se sentir valorisé, de s’épanouir, voire de
se découvrir car on y apprend des
savoir-faire, mais aussi des savoir-être. »
Et
de conclure, en guise de conseil à un
jeune qui hésiterait à s’engager :
« S’il est
motivé, il faut qu’il ose ! »
n
« J’ai d’abord fait un BEP comptabilité et gestion, puis un
bac pro comptabilité dans l’optique de rentrer dans
l’armée de l’air. C’est au lycée que j’ai su que je voulais
travailler dans l’armée de l’air et dans le monde de
l’aviation. C’est une passion. J’ai donc passé des tests
psychotechniques, de français, de maths, d’anglais et de
sport. J’ai ensuite passé un mois à la base aérienne de
Nice, avant de partir trois mois à Saintes pour la
formation militaire. Je suis ensuite revenue à Nice où je
suis restée trois ans. J’ai demandé à être mutée au CIRFA
de Lyon, où je suis depuis deux ans.
Aujourd’hui, je prépare le concours
pour être sous-officier. Travailler dans
l’armée de l’air me plaît, et au CIRFA
également où je suis au contact de
jeunes que j’essaie d’aider au mieux
pour qu’ils trouvent leur voie. L’armée,
c’est très différent du milieu civil où j’ai pu travailler dans
le passé. Ici, on est plus soudés. C’est plus qu’un métier,
c’est une grande famille. »
« C’est plus qu’un métier, c’est une grande famille »
Imen Labidi,
28 ans, agent de bureautique au CIRFA de Lyon
Entrer dans l’armée de l’air, c’est possible ! Tel est le message que délivre le
capitaine David Poinas, chef du bureau Air au CIRFA (Centre d’information et
de recrutement des forces armées) de Lyon :
« L’armée de l’air a une image
élitiste, assez inacessible. Or, ce n’est pas le cas ! »
En effet, l’armée de l’air ne
propose pas seulement des métiers spécifiques comme contrôleur aérien ou
pilote de chasse, mais une cinquantaine de métiers différents tels
qu’informaticien, mécanicien, comptable, ingénieur…
L’armée de l’air
35 CIRFA en France permettent de se rensei-
gner sur les métiers de l’armée de l’air. Un ren-
dez-vous avec un conseiller peut être pris. La
liste des CIRFA sur
www.air-touteunearmee.fr.