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nants :

quelle réalité ?

www.peep.asso.fr

- numéro 385 - Mars-avril 2015

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de déclencheur ? Pas d’indication à ce

sujet bien entendu, certainement pour

éviter que ce type d’initiative musclée

ne se multiplie…

Mais force est de constater que de nom-

breux parents réagissent aujourd’hui

face au non-remplacement d’ensei-

gnants pour leur enfants. Problématique

nouvelle ou plus grande médiatisation

de ces affaires ? Les enseignants sont-ils

plus souvent absents ? Y a-t-il de moins

en moins de remplaçants ? Est-ce une

question de matière enseignée et/ou de

localisation? Autant d’interrogations

légitimes sur une problématique quali-

fiée dans le projet de loi de finances

2015 de « préoccupation majeure du

ministre de l’Education nationale

puisqu’elle touche à la continuité et à la

qualité du service public ».

Deux degrés, deux dispositifs

Avant d’analyser la réalité du terrain, il

est utile de rappeler ce que l’Education

nationale entend par « remplace-

ment ». Car cette notion recouvre à la

fois le remplacement de longue durée

qui a vocation à durer jusqu’à la fin de

l’année scolaire, comme un départ à la

retraite, et le remplacement tempo-

raire, ou suppléance, de plus ou moins

longue durée comme un congé de

maladie ordinaire ou un congé mater-

nité. Mais, en plus de varier d’une aca-

démie à l’autre et d’un département à

l’autre, les modalités d’organisation du

remplacement diffèrent selon qu’il a

lieu dans le premier ou le second degré.

En primaire, les personnels titulaires rem-

plaçants sont rattachés à une école et

affectés soit dans une brigade départe-

mentale de remplacement (BDR), soit

dans une zone d’intervention localisée

(ZIL). S’ils peuvent être mobilisés dès la

première demi-journée d’absence,

dans le seconde degré le recours à des

remplaçants titulaires ou TZR (Titulaires

sur zone de remplacement) n’intervient

que pour des absences de plus de 15

jours ! En dessous de cette durée, la

recherche de solutions au sein de l'éta-

blissement doit reposer sur l'implication

de l'ensemble des personnels de l'éta-

blissement alors rémunérés en heures

supplémentaires.

Une solution qui montre ses limites : selon

un questionnaire parlementaire sur les

défis de l’enseignement scolaire dans le

projet de loi de finances 2015, le taux de

remplacement de courte durée atteint

36 % contre un taux d’efficacité de

97,2 % pour les absences de longue

durée pour 2013-2014 ! Des chiffres élo-

quents même s’il est précisé que les solu-

tions dégagées au sein des établisse-

EDUCATION

ZOOM

Ce que craignent tous les parents : la longue

absence d’un enseignant qui handicape

l’élève dans sa scolarité.

(suite page 14)

Hélène Ramon,

principale du collège Jean-Baptiste Corot au Raincy (93)

Le remplacement des enseignants absents est-il

un problème que vous avez à gérer au quotidien ?

Dès lors que les absences sont inférieures à 15 jours,

nos enseignants ne sont pas remplacés. Mais

heureusement, en règle générale nous n’avons pas

beaucoup de remplaçants à trouver, la situation de nos

professeurs étant stable et peu d’entre eux sont non-

titulaires. Autre facteur qui a son importance, la

moyenne d’âge des enseignants du collège est assez

élevée ce qui sous-entend que je n’ai pas eu à gérer de

départs en congés de maternité.

Etes-vous un cas à part en Seine-Saint-Denis ?

Il s’agit en effet d’un collège privilégié où les

enseignants se sentent bien. En ça, le climat au sein de

l’établissement joue un rôle important.

« Le climat au sein de l’établissement

joue un rôle important »