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2003 pour assurer des tâches d'enca-
drement des élèves et d'assistance aux
équipes pédagogiques, qui auront par-
fois en charge la mission de devenir
enseignant… temporairement.
Une trop grande disparité
Au-delà du cours non assuré c’est le
manque de suivi qui fait surtout peur aux
parents. Si au Raincy (93), Valérie, délé-
guée des parents d’élèves et mère d’un
collégien s’est fait une raison quant aux
« remplaçants de moins de 15 jours » qui
ne viennent plus car tous occupés ail-
ments sont presque impossibles à évaluer
comme la récupération du cours par
l’enseignant à une autre date ou
l’échange de services avec un autre
enseignant. Qu’en est-il sur le terrain ? A
en croire de nombreux enseignants, à
l’image de Jennifer, professeur de mathé-
matiques dans un collège du 18
e
arron-
dissement de Paris,
« il n’y a tout bonne-
ment pas de remplacements pour des
absences de moins de 15 jours au collège
et c'est d’ailleurs le problème des arrêts
qui vont de semaine en semaine »
.
Pour preuve de la difficulté rencontrée
pour les remplacements de courte
durée dans le second degré, le ques-
tionnaire parlementaire parle d’une
« diversification des viviers, outre l’usage
de TZR lorsque cela s’avère possible » et
constate qu’ « un vivier de contractuels
encadrés, formés et fidélisés semble
être actuellement un des leviers les plus
développés par les académies ». La
solution trouvée ? L’article 13 du décret
du 27 juin 2014 modifiant celui du 6 juin
2003 qui permet de « suspendre, avec
l’accord de l’intéressé, le contrat d’un
assistant d’éducation pour lui permettre
d’être recruté temporairement en qua-
lité de professeur ou de personnel
d’éducation contractuel pour assurer
temporairement le remplacement d’un
fonctionnaire ou faire face à une
vacance
temporaire
d’emploi ».
Autrement dit, ce sont les assistants
d’éducation, initialement créés en
leurs, elle veut que l’enseignement se
poursuive malgré tout.
« Quand un arrêt
maladie est reconduit ou qu’un congé
maternité commence plus tôt, il y a heu-
reusement les professeurs des autres clas-
ses qui donnent du travail voire parfois la
principale du collège elle-même, car
c’est une ancienne professeur de fran-
çais. »
En dépit de toutes ces bonnes
volontés, Valérie a vu la situation se
dégrader.
« Il y a 10 ans, jamais mon fils
n’a eu un maître absent en primaire ;
parfois, on ne savait même pas que la
maîtresse était absente car les élèves
numéro 385 - Mars-avril 2015 -
www.peep.asso.fr14
Patrick Vautier,
directeur du cabinet du recteur de l’académie de Caen
« Notre principal devoir c’est de mettre des enseignants
devant les élèves. Comme la plupart des académies
françaises nous avons été touchés depuis 2-3 ans par une
vraie difficulté qui ressemblait parfois à une pénurie
d’enseignants dans certaines matières ou dans certains
secteurs géographiques. Cette année cela s’est atténué.
Pour preuve, pour le mois d’octobre nous étions à 95 %
des remplacements assurés. Historiquement,
probablement que l’année dernière a été l’année scolaire
la plus difficile. Entre autres phénomènes, le double
concours, qui a été évidemment
une bonne chose puisque cela a
permis un recrutement assez
important, a totalement asséché le vivier de contractuels
dont nous disposions les années précédentes. Mais pas
dans toutes les zones géographiques ni dans toutes les
matières. Celles qui sont le plus en tension, et qui sont
encore en tension cette année, sont les lettres, le
français, les maths, un peu la technologie et aussi
l’allemand. »
« 95 % des remplacements sont assurés »
EDUCATION
ZOOM
Dans le premier degré, les taux de remplacement des enseignants absents sont très
variables… Par exemple, il est de 98,53 % dans l’académie de Poitiers alors qu’il n’est que
de 73,23% en Corse !