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étaient répartis dans les autres classes
pour une journée au maximum. »
Ce que craignent tous les parents : la lon-
gue absence qui handicape l’élève dans
sa scolarité. Un exemple, le cas rapporté
par Anne, alors déléguée des parents
d’élèves dans un lycée de l’académie
d’Aix-Marseille concernant le non-rem-
placement d’un enseignant de physique-
chimie pour des élèves de seconde
s’orientant en sciences de l’ingénieur.
« Même en alertant l’inspection de l’aca-
démie, ce sont près de deux mois de
cours que les élèves ont dû rattraper pen-
dant l’été et à leur rentrée en 1
re
.»
Quelles solutions ?
La situation du remplacement des
enseignants est-elle à ce point tendue
partout sur le territoire ? En zone rurale,
à en croire Marie-Claude Bertin, direc-
trice de l’école primaire de Les Préaux
(27), la question n’est visiblement pas un
problème.
« En plus d’avoir des ensei-
gnants rarement absents, nous avons le
même inspecteur d’académie depuis 7
ans à qui il suffit de transmettre l’infor-
mation dès l’appel du collègue absent.
En campagne, ils font tout pour qu’il y
ait quelqu’un dans la classe. »
Alors cela
voudrait-il dire que le vivier de rempla-
çants serait, ici, suffisant ? Avec le recul
de 10 ans de carrière de remplaçant
dans le secteur, Benjamin Loisel affiche
un maximum de 4 jours consécutifs sans
remplacement – et toujours en début
d’année. Et si aucun recrutement n’a
été effectué dans l’année pour renfor-
cer le vivier, aucun de ses 18 collègues
remplaçants de sa brigade n’est non
plus aujourd’hui sans poste. Des effectifs
suffisants donc mais un équilibre qui
reste tout de même fragile comme dans
la circonscription voisine où la pénurie
s’est fait sentir suite à de nombreux
congés de maternité, ce qui nécessite
désormais le détachement de collè-
gues d’autres brigades.
La solution se trouverait-elle dans l’em-
bauche de nouveaux enseignants ?
C’est en tout cas la réponse apportée
par le ministère de l’Education natio-
nale avec la création de plusieurs dizai-
nes de milliers de nouveaux postes pour
le premier degré et le second degré sur
le quinquennat, dont une partie sera
dévolue au remplacement des ensei-
gnants absents. Mais au-delà de l’aug-
mentation des effectifs la vraie solution
ne viendrait-elle pas d’une meilleure
organisation ? C’est ce que suggère
notamment la Peep, qui par la voix de
se présidente Valérie Marty indiquait
quelques semaines après la dernière
rentrée scolaire que
« c’est la gestion
des ressources qu’il faut revoir, en per-
mettant, par exemple, des remplace-
ments entre les académies »
.
n
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