ges, contrairement aux palmarès des
lycées, ceux-ci ne prennent en compte
que les taux de résultat au brevet des
collèges et le nombre de mentions attri-
buées. Pour eux, le ministère ne fournit
aucune donnée liée à la valeur ajoutée.
Leurs résultats doivent donc être pris
avec encore plus de prudence.
Un intérêt limité
Au-delà de leurs imprécisions, ces clas-
sements ont aussi un intérêt limité.
Certes, ces palmarès peuvent avoir une
certaine utilité pour les parents prêts à
mettre leur enfant dans un établisse-
ment privé ou à lancer une procédure
de dérogation si le lycée public dont il
dépend n’affiche pas les résultats
escomptés. Ils peuvent aussi se révéler
précieux pour les habitants des grandes
villes où plusieurs lycées publics coexis-
tent sur un même secteur. Enfin, certains
les consultent au moment d’acheter un
bien immobilier de manière à choisir son
logement en fonction des performances
du lycée auquel il est rattaché. Mais les
lycées faisant l’objet d’une sectorisation,
dans l’immense majorité des cas, les élè-
ves n’auront d’autre choix que de s’ins-
crire dans l’établissement dans lequel ils
sont affectés, quelle que soit sa place
dans le classement.
Mais avant de se référer à ces palmarès,
encore faut-il savoir les décrypter et en
tirer la substantifique moelle. Si la place
du lycée au classement général est
importante, c’est loin d’être le seul élé-
ment à prendre en compte.
« Il faut se
plonger dans les résultats détaillés en
insistant sur certaines données en fonc-
tion du profil de l’enfant,
conseille
Philippe Mandry, de L’Etudiant.
Par
EDUCATION
VIE SCOLAIRE
exemple, si l’enfant est un bon élève, il
est possible de regarder en priorité les
taux de réussite obtenus dans la filière
qu’il vise. Si son niveau est moyen, opter
pour un établissement affichant une
bonne valeur ajoutée lui permettra sûre-
ment de progresser. Enfin, s’il éprouve de
grosses difficultés, peut-être est-il préfé-
rable de se concentrer avant tout sur le
taux d’accès au bac afin de ne pas
prendre le risque qu’il ne soit poussé vers
la sortie »
.
Surtout, ces classements ne doivent en
aucun cas être le seul critère à prendre
en compte.
« Nous conseillons toujours
aux parents de se rendre sur place, de
rencontrer le proviseur et de discuter
avec l’équipe enseignante avant de
faire leur choix »
, conclut Philippe
Mandry.
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CB
www.peep.asso.fr- numéro 392 - Août-septembre-octobre 2016
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