EDUCATION
UN MÉTIER À LA UNE
clientèles : canine, rurale,
équine, nac (nouveaux ani-
maux de compagnie). Ce
sont donc des compéten-
ces très variées »
. L’Ordre
national des vétérinaires
dénombre ainsi pas moins
de 9 spécialités de vétérinaires, la plus
connue étant celle de vétérinaire canin,
le praticien qui s’occupe des animaux de
compagnie : chiens et chats, mais aussi
P
rotéger et soigner les animaux
sont les missions premières du
vétérinaire. Mais cette profes-
sion recouvre en fait plusieurs
métiers.
« Tout le monde connaît le prati-
cien, mais il y a également des vétérinai-
res dans la recherche, l'industrie pharma-
ceutique et alimentaire, la protection des
populations, l'armée...,
explique Pascal
Hoc, vétérinaire en Indre-et-Loire.
Il existe
aussi beaucoup de différences entre les
oiseaux, tortues, poissons, lapins, hams-
ters… Des animaux aussi nombreux que la
population française !
Le vétérinaire exerce le plus souvent en
cabinet, seul ou en groupe. Une profes-
sion libérale qui demande une grande
disponibilité (continuité des soins en
urgence, service de garde…) et des
qualités relationnelles : il doit notamment
savoir gérer les situations d’angoisse des
propriétaires très attachés à leurs ani-
maux.
Une seule voie de formation
Seuls quatre établissements forment des
vétérinaires : les écoles nationales vétéri-
naires de Maisons-Alfort, de Lyon, de
Nantes et de Toulouse. Pour y accéder, il
faut passer un concours après deux
années d’études post-bac en classe pré-
paratoire B.C.P.S.T. (biologie, chimie, phy-
sique, sciences de la terre) ou T.B.
(Technologie - Biologie). Un concours
parallèle existe pour les étudiants issus de
l’université : renseignements sur le site
www.concours-agro-veto.net.
Comme pour les médecins, la profession
de vétérinaire est réglementée et un
numerus clausus est fixé chaque année
par le ministère de l’Agriculture. Ainsi,
l’an passé, 554 places seulement étaient
ouvertes dans les quatre écoles vétéri-
naires.
n
S’occuper plus tard des animaux, c’est le rêve de beaucoup
d’enfants ! Mais la route est longue pour devenir vétérinaire…
7 années d’études après le baccalauréat !
www.peep.asso.fr- numéro 391 - Mai-juin-juillet 2016
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Pascal Hoc,
vétérinaire canin à Monnaie (Indre-et-Loire)
Outre les aspects techniques appris pendant une longue formation,
quelles sont les qualités ou les compétences spécifiques nécessaires à
l'exercice de la profession de vétérinaire ?
Pour ce qui est de mon travail de praticien canin, outre aimer les animaux, il
faut aimer les gens, les respecter et essayer de les comprendre. Il faut être
humble, personne ne peut tout savoir et l'on fait des erreurs. Il faut être
capable de reconnaître ses erreurs et ses insuffisances pour progresser et
proposer les meilleurs choix possibles. Il faut également avoir envie et se
donner les moyens de se former car la médecine évolue très vite.
La pratique du métier a-t-elle changé ces dernières années ?
Le métier de vétérinaire praticien a énormément évolué. Que se soit pour
les vétérinaires ruraux ou canins. Les connaissances évoluent. Les
mentalités évoluent. La réglementation évolue : l'animal n'est plus un “bien
meuble” mais un “être sensible”, une évolution qui suit celle de la société.
La façon même d'aborder la médecine a changé : la médecine basée sur les
preuves a bouleversé les connaissances. L'utilisation plus fréquente de
machines (scanner, IRM...), de techniques (cœlioscopie...) et de matériel
(stents, pace-maker...) de plus en plus sophistiqués et précis nous ont fait
faire un bon en avant.
« Outre aimer les animaux, il faut
aimer les gens, les respecter »
profession
vétérinaire
Outre l’information donnée par l’Onisep
(onisep.fr), un site est à privi-
légier :
www.veterinaire.fr, le site officiel de l’Ordre national des vété-
rinaires, qui propose une information complète sur les différents
métiers vétérinaires et la formation qui permet d’y accéder.