- numéro 391 - Mai-juin-juillet 2016
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CPGE sont réparties en trois grandes
catégories.
•
Les classes préparatoires littéraires
(hypokhâgne et khâgne) conduisent aux
concours des écoles normales supérieu-
res, de l'école nationale des chartes,
mais aussi des écoles supérieures de
commerce et de gestion, et des instituts
d'études politiques (IEP). On distingue
deux voies : les classes préparatoires A/L,
dites "Lettres" et les classes préparatoires
B/L, dites "Lettres et sciences sociales".
Les baccalauréats L (55 % des effectifs
en 2014) et S sont à privilégier pour accé-
der à ces classes prépas.
•
Les classes préparatoires scientifiques
préparent elles les étudiants aux
concours des écoles d'ingénieurs, des
écoles normales supérieures et des éco-
les nationales vétérinaires. Elles sont clas-
sées en 7 voies, qui préparent chacune à
des concours distincts. Deux exemples :
les voies appelées MPSI et PCSI (dédiées
principalement aux élèves titulaires d’un
bac S – 95 % des étudiants en CPGE
scientifique !) permettent l’accès aux
concours d’entrée des écoles renom-
mées que sont Polytechnique, Centrale,
les Ecoles nationales supérieures des
Mines, l’Ecole nationale des Ponts et
Chaussées, entre autres. Autre exemple,
la voie « TPC » (ouverte notamment aux
bacheliers technologiques STL), elle,
donne accès aux concours d’entrée des
écoles de chimie.
• Organisées en trois filières (scientifique,
économique et technologique),
les clas-
ses préparatoires économiques et com-
merciales
préparent les étudiants aux
concours des écoles supérieures de
commerce, des écoles nationales de la
statistique, des instituts d'études politi-
ques, ainsi que de l'École normale supé-
rieure de Cachan, qui est spécialisée
dans les disciplines technologiques,
scientifiques et de gestion.
La formation en classe prépa
est très exigeante et requiert de
fortes capacités de travail :
pendant deux ans au moins, les
élèves y suivent un enseigne-
ment intensif, avec des horaires
chargés, et doivent fournir un
travail personnel conséquent,
avec de nombreux devoirs à
rendre et des « colles » (interro-
gations orales) à raison de 2
heures par semaine.
A la rentrée 2013, on dénom-
brait environ 25 000 étudiants
inscrits en 1
re
année de CPGE
scientifique, un peu plus de 10 000 en
1
re
année de CPGE économique et
sociale, et un peu moins de 7 000 dans la
filière littéraire. Au terme de leurs années
de classes préparatoires, les étudiants
qui n'intègrent pas une grande école
peuvent poursuivre leurs études à l'uni-
versité. A leur intention, une attestation
descriptive du parcours de formation de
chaque étudiant est délivrée, mention-
nant les crédits qu’il peut faire valider par
l’établissement d’enseignement supé-
rieur dans lequel il poursuivra ses études.
Autres voies d’accès
Si les classes préparatoires ont été spé-
cialement créées pour préparer les
concours aux grandes écoles (d’où leur
nom !), elles ne sont plus, loin de là, le
seul chemin pour les intégrer. Alors qu’en
moyenne 4 élèves sur 10 inscrits dans une
grande école ont suivi une CPGE, la
conférence des grandes écoles (asso-
ciation qui regroupe la quasi-totalité des
grandes écoles en France) explique
cette nouvelle situation par deux gran-
des raisons :
– la forte progression des offres de forma-
EDUCATION
ZOOM
(suite page 16)
Féminisation croissante
dans les écoles d’ingénieurs
Qui a dit que les maths étaient réservées aux garçons ?! La promo-
tion des études scientifiques auprès des filles porte ses fruits :
elles représentaient 28,4 % de l’effectif total d’élèves-
ingénieur(e)s en 2014-2015, toutes typologies d’écoles confondues,
avec 36 857 étudiantes inscrites (Enquête de la Sous-direction des
systèmes d’information et des études statistiques - SIES). Une
hausse de 42,2 % sur les dix dernières années !
En 2014, le nombre de nouvelles diplômées d’écoles d’ingénieurs
était de 9 617, ce qui correspond à 29,3 % de la totalité des élèves-
ingénieurs diplômés pour cette même année. Il s’agit d’une hausse
de 4 % par rapport à l’année précédente.
A titre de comparaison, on compte 50 % de jeunes filles dans les
écoles de commerce et de management.
l’exigence à l’excellence