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numéro 391 - Mai-juin-juillet 2016 -

www.peep.asso.fr

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étroite avec les milieux économiques, les

échanges avec des établissements d’en-

seignement étrangers, ainsi que la consti-

tution de réseaux utiles dans la poursuite

de la vie professionnelle.

Quelle insertion professionnelle ?

Sortir diplômé d’une grande école ouvre

la voie à des postes de cadres (managers

ou ingénieurs) dans les grandes entrepri-

ses et dans l’administration notamment.

Le master (bac+5), diplôme délivré par les

grandes écoles, une garantie d’emploi à

la sortie ? Globalement, on peut répon-

dre par l’affirmative. L’enquête insertion

des jeunes Diplômés de la Conférence

des Grandes Écoles, réalisée en 2015

auprès de 173 grandes écoles, montre

que le taux net d’emploi des jeunes

tion en 5 ans directement après le bac-

calauréat. Par exemple : les Instituts natio-

naux de sciences appliquées, Universités

technologiques, Ecoles nationales d’in-

génieur, qui proposent 8 000 places post-

bac sur les 29 000 diplômés annuels des

écoles d’ingénieurs françaises. Si les éco-

les de commerce sont moins nombreuses

sur ce positionnement post-bac, les titu-

laires d’un bac + 2, type BTS ou DUT, intè-

grent de plus en plus ces grandes écoles.

– Une multiplication des passerelles uni-

versités - grandes écoles et une meilleure

connaissance de ces passerelles possi-

bles (concours parallèles), accessibles

aux étudiants titulaires d’une licence uni-

versitaire, d’un DUT ou d’un BTS.

Caractéristiques notables

Les grandes écoles se caractérisent par

leur grande autonomie. Même si les étu-

diants en sortent avec des connaissances

pointues dans certains domaines (chimie,

aéronautique, gestion…), la formation

encourage l’acquisition d’une culture

pluridisciplinaire solide. La pédagogie y

est souple, mais encadrée, et s’organise

autour de cours magistraux et de travaux

en petits groupes. Les directeurs de ces

établissements, notamment des grandes

écoles de commerce et d’ingénieurs,

privilégient aussi une coopération

diplômés oscille autour de 80 % – après

12-15 mois sur le marché du travail, seuls

6,5 % des jeunes diplômés sont à la

recherche d’un emploi. Chiffre encore

plus significatif, l’entrée dans la vie active

est rapide puisque plus de la moitié des

élèves ont trouvé un emploi avant la sor-

tie de leur école et 75 % moins de deux

mois après.

Autre indicateur marquant : de 15 à 20 %

d’une promotion commencent une car-

rière professionnelle à l’étranger. Preuve

s’il en est de l’ouverture à l’international

apportée par les formations des grandes

écoles. Un atout parmi beaucoup d’au-

tres, comme le salaire d’embauche des

jeunes diplômés, trois fois sur quatre en

CDI, qui s’élève en moyenne à 33 000

euros bruts annuels.

n

EDUCATION

ZOOM

Avant le passage en grande école, la classe prépa demande un travail intensif avec des

évaluations permanentes, comme ici avec les fameuses « colles » !

A l’inverse de l’université, où suivant le niveau

d’étude, les frais d’inscription sont réglementés (et

assez peu élevés toute proportion gardée – 184 euros

pour une année en licence par exemple), les frais de

scolarité des grandes écoles sont eux très variables.

Par exemple, celles qui forment à l’administration ou à

l’armée (Polytechnique, l’ENA, l’ENS, Saint-Cyr…)

rémunèrent leurs étudiants le temps de leur scolarité !

Mais ceux-ci sont ensuite obligés de travailler dans la

fonction publique quelques années. S’ils souhaitent la

quitter, ils doivent racheter leur scolarité, autrement

dit rembourser une partie de l’argent qui leur a été

versé pendant leurs études (jusqu’à 50 %).

Dans les écoles d’ingénieurs, les frais font le grand

écart : de 615 euros par an (année 2015-2016) dans

les écoles sous tutelle du ministère de

l'Enseignement supérieur (55% des écoles) à plus de

9000 euros par an dans certaines écoles privées.

CES « CHÈRES » ÉTUDES DE COMMERCE

En revanche, en ce qui concerne les écoles de com-

merce, qui sont en grande majorité privées, les frais

de scolarité sont très élevés et varient en moyenne

autour de… 10 000 euros par an ! Le recours à un

prêt étudiant est donc – très – souvent indispensa-

ble… Les écoles de commerce proposent d’ailleurs un

financement grâce à des conventions passées avec

des banques partenaires… On remarquera que le

« prêt étudiant garanti par l’Etat » est lui suspendu

depuis mars 2016… Notons enfin que les étudiants

boursiers bénéficient généralement d’une exonéra-

tion partielle des frais de scolarité.

Quels frais de scolarité ?