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DOSSIER
APPRENTISSAGE DES LANGUES VIVANTES
constitue l’autre enjeu de ce plan Langues.
Durant l’année 2014-2015, seuls 11,3 % des élè-
ves sont partis à l’étranger dans le cadre d’un
projet scolaire. Même si c’était un peu plus
que l’année précédente (9,5 %), cette propor-
tion reste faible. Surtout, en fonction du dépar-
tement dans lequel ils habitent, les élèves
n’ont pas les mêmes chances d’en bénéficier.
Alors que plus de 15 % des élèves du Finistère
ou des Ardennes sont partis à l’étranger dans
le cadre d’un voyage scolaire, moins de 5 %
des élèves de Seine-et-Marne ou des
Bouches-du-Rhône ont fait de même. Et trop
d’élèves passent toute leur scolarité sans
jamais avoir la possibilité de se rendre dans un
pays étranger.
La mobilité est pourtant essentielle pour amé-
liorer sa pratique, découvrir la culture du pays
et surtout permettre à l’élève de cerner l’inté-
rêt qu’il peut tirer en apprenant cette langue.
Afin d’accroître ce genre d’échanges, le
ministère souhaite que d’ici 2017 tous les collè-
ges et lycées soient engagés dans un parte-
nariat avec un établissement étranger et que
50 % des écoles de primaire soient impliquées
dans un projet international (lire notre inter-
view Grand témoin sur le programme
eTwinning, page 24). Par ailleurs, la circulaire
encadrant les séjours des élèves à l’étranger
devrait être mise à jour et les expériences à
L
a rentrée 2016 sera celle des langues.
Les premiers effets du plan Stratégie
langues vivantes, dévoilé par la minis-
tre de l’Education nationale Najat
Valaud-Belkacem en janvier dernier, verront le
jour dès le mois de septembre. Ce plan s’ap-
puie d’abord sur une diversification de l’offre
linguistique. Aujourd’hui, en effet, seuls 8 % des
élèves de primaire étudient une autre langue
que l’anglais. Ils étaient autour de 20 % en
2001-2002. La ministre, pour qui cette omnipré-
sence de la langue de Shakespeare à l’école
pose problème, promet que, dès la rentrée
2016, 5500 écoles élémentaires proposeront
l’enseignement d’une autre langue vivante
que l’anglais, soit 1 200 de plus qu’aujourd’hui.
Un accent particulier sera mis sur l’allemand :
1 000 écoles et 700 collèges de plus enseigne-
ront la langue de Goethe. Le plan Stratégie
langues vivantes entend aussi rendre les par-
cours linguistiques plus cohérents afin qu’un
élève qui a appris l’allemand en primaire ne
soit pas obligé d’arrêter au collège faute
d’enseignement. Une carte permettant de
géolocaliser les offres de langues vivantes par-
tout en France sera prochainement mise en
ligne sur le site de l’Onisep.
Inégalités territoriales
Le renforcement de la mobilité des élèves
Une première
langue dès le
CP
C’est l’une des avancées les
plus visibles du plan
Stratégie langues vivantes.
A la rentrée prochaine,
l’enseignement de la
première langue vivante
commencera dès le CP et
non plus en CE1 comme
c’est le cas aujourd’hui. La
deuxième langue, quant à
elle, sera abordée à partir
de la classe de cinquième.
Jusque-là, elle l’était en
quatrième. Ce
commencement précoce
augmentera de manière
significative le nombre
d’heures allouées aux
langues vivantes sur
l’ensemble de la scolarité.
Ces nouveaux quotas
d’heures s’accompagneront
de nouveaux programmes
conçus par cycle et adossés
au cadre européen commun
de référence pour les
langues (CECRL).
numéro 391 - Mai-juin-juillet 2016 -
www.peep.asso.fr20
Elles devaient disparaître à partir de la rentrée 2016 avec le lancement de l’enseignement d’une
deuxième langue vivante dès la cinquième. Finalement, environ deux tiers des classes bilangues (où l’on
enseigne deux langues - généralement l’anglais et l’allemand) seront préservés.