numéro 385 - Mars-avril 2015 -
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Quant à ceux qui éprouvent des difficul-
tés, ils peuvent bénéficier d’aide, qu’il
s’agisse de « soutien » en primaire ou
d’« anglais renforcé » au collège.
Certains établissements proposent éga-
lement des sections spéciales qui met-
tent en avant les langues étrangères.
Ainsi, les élèves des sections européen-
nes bénéficient d’heures de cours de
langue supplémentaires à partir de la 5
e
ou de la 4
e
. Dans les classes bilangues, ils
apprennent deux langues étrangères
dès la 6
e
. Et dans les sections internatio-
nales, des cours sont dispensés en
anglais. Certains établissements proches
de la frontière allemande offrent même
la possibilité aux élèves germanistes de
passer leur année de seconde dans un
lycée d’outre-Rhin. Et en primaire, le pro-
gramme Elco (Enseignement des lan-
gues et des cultures d’origine) permet
aux élèves d’origine étrangère (tunisiens,
turcs, espagnols, serbes…) de suivre des
cours supplémentaires pour mieux maîtri-
ser la langue de leur pays d’origine.
Langues vivantes :
les
progrès se font attendre
Même si des mesures ont été prises
pour améliorer le niveau des élèves
en langues vivantes étrangères, les
résultats concrets sont encore
nettement insuffisants.
L
es années passent et la France
reste l’un des pays où l’apprentis-
sage des langues étrangères est
le moins efficace. Des mesures
fortes ont pourtant été prises pour inver-
ser cette tendance récurrente. Depuis la
loi d’orientation du 8 juillet 2013, l’ensei-
gnement d’une première langue
vivante étrangère est obligatoire à partir
du CP. Une sensibilisation doit même
avoir lieu dès la maternelle. A partir du
collège, le rythme est plus soutenu. En
6
e
, ce sont 4 heures hebdomadaires qui
sont consacrées à une langue étran-
gère. Une deuxième langue est intro-
duite en 4
e (
et bientôt en 5
e
, comme l’a
annoncé la ministre le 11 mars), voire
une 3
e
au lycée sous forme d’option. Les
élèves de la série littéraire peuvent par
ailleurs suivre des cours de littérature
étrangère dispensés en anglais.
EDUCATION
VIE SCOLAIRE
A la fin de l’école élémentaire, les élèves doivent être capables d’utiliser les mots simples
pour communiquer avec un interlocuteur parlant lentement.
Toujours en queue de peloton…
L’Etude sur les compétences en langues (ESCL) publiée en 2012 par
la Commission européenne montre que le niveau des jeunes Français
reste l’un des plus faibles d’Europe. Alors que la majorité des jeunes
Suédois parlent couramment l’anglais, les Français, eux, n’en maîtri-
sent que les bases. Alors que dans 6 pays européens, la majorité des
élèves atteint les niveaux B1 ou B2 du cadre européen de référence,
en France, la majorité des élèves n’arrive pas au niveau A2 et, selon
l’activité langagière évaluée, environ un tiers des élèves n’atteint
même pas le niveau A1 (utiliser les mots simples pour communiquer
avec un interlocuteur parlant lentement) !