numéro 380 - Mars-avril 2014 -
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Chaque année, 140 000 jeunes de
plus de 16 ans quittent le système
scolaire sans diplôme ou
qualification. Pour remettre ces
« décrocheurs » sur de bons rails, le
gouvernement a lancé un plan qui
semble porter ses fruits.
décrochage et de trouver avec eux un
remède pour l’éviter. Depuis la rentrée
2013, un référent décrochage scolaire
est aussi nommé dans chaque établisse-
ment du second degré présentant un
fort taux d’absentéisme. Le ministre a
surtout lancé, il y a un peu plus d’un an,
une Mission de lutte contre le décro-
chage scolaire (MLDS). Présente dans
C
’
était l’une des promes-
ses de campagne de
François Hollande. Le
candidat à la présiden-
tielle s’était donné pour ambition de
diminuer de moitié d’ici la fin du quin-
quennat le nombre de décrocheurs sco-
laires. Chaque année, 140 000 jeunes de
16 à 25 ans quittent le système scolaire
sans avoir obtenu ni baccalauréat ni
CAP ou BEP. Si certains réussissent à s’en
sortir par eux-mêmes, pour bon nombre
d’entre eux, cette déscolarisation pré-
maturée marque le début d’une longue
période de galère.
Parce que limiter le nombre de ces
décrochages est essentiel pour ces jeu-
nes et pour la société, le ministre de
l’Education nationale a fait voter le 31
janvier 2013 une loi qui oblige les établis-
sements scolaires à convoquer les
parents des élèves trop souvent absents
afin de les alerter sur les risques de
chaque académie, elle a pour objectif
de proposer des réponses adaptées aux
jeunes qui décrochent ou qui risquent
de décrocher.
Des solutions pour prévenir
le décrochage
Concrètement, dès qu’il remarque un
jeune qui sèche les cours ou qui semble
se désintéresser de l’école, le référent
décrochage scolaire réunit le Groupe
de prévention du décrochage scolaire
(GPDS) composé du chef d’établisse-
ment, d’un enseignant, du conseiller
d’orientation et d’autres membres de
l’équipe concernés (infirmière, assistante
sociale, vie scolaire, etc.). S’il estime que
c’est la meilleure solution, le GPDS peut
signaler ce cas sans attendre à la
Mission de lutte contre le décrochage
scolaire. Des équipes d’animateurs pren-
nent alors en charge l’élève, font le
point avec lui sur sa situation, cherchent
EDUCATION
ZOOM
Plan de lutte contre
le dé
« Le pari de diviser par deux le nombre de décrocheurs à la fin du quinquennat sera tenu »,
promet Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale.
« Le pari sera tenu »
L’année dernière, les plates-formes de suivi ont pris contact avec
180 000 jeunes et rencontré plus de 100 000 d’entre eux. Au final,
20 000 décrocheurs ont fini par réintégrer une formation
diplômante et 3 000 se sont lancés dans un service civique. 11 000
autres ont suivi un programme de retour vers une formation. Au
total, ce sont 34 000 « décrocheurs » qui, sur l’année 2013, ont été
remis sur de bons rails.
« Le pari de diviser par deux le nombre de
décrocheurs à la fin du quinquennat sera tenu »
, promet Vincent
Peillon, le ministre de l’Education nationale.