tion n° 28 de novembre 2016), le
niveau des élèves a encore baissé
ces dernières années. Sur la même
dictée d’une dizaine de lignes, les élè-
ves de CM2 font en moyenne 17,8 fau-
tes en 2015, contre 14,3 en 2007 et 10,6
en 1987. Au-delà de leur nombre, l’en-
quête montre que les fautes qui ont le
plus augmenté sont les fautes gramma-
ticales. En 2015, seuls 55 % des élèves
interrogés ont bien accordé un verbe
simple à l’imparfait. Ils étaient 87 % en
1987. Et seul un quart des élèves a mis
un « s » à la fin du mot « inquiets » au plu-
riel. Ils étaient 47 % à l’avoir bien ortho-
graphié en 1987. L’accord du participe
passé aussi pose plus de difficultés
qu’avant : 65 % ont eu des difficultés
pour accorder le participe passé,
contre seulement 40 % en 1987.
n
CB
Note * :
Vousnousils.fr.EDUCATION
VIE SCOLAIRE
« Dans mon école, tous les enseignants de CM (cours moyen) ont abordé le
prédicat en classe, malgré leurs réticences. Les élèves comprennent plutôt
bien cette notion. Le problème, c’est qu’une fois en 5
e
, au début du cycle 4,
ils auront peu de temps pour maîtriser les COD, les COI et les compléments
circonstanciels. Pour les bons élèves, ça ne posera pas de problème, mais
ceux qui ont besoin de plus de temps risquent de ne pas être prêts à temps
pour le brevet et de sortir du collège sans maîtriser ces notions essentielles
de grammaire.
A mon sens, il aurait mieux valu aborder plus tôt ces notions et complexifier
progressivement les exercices. Certains enseignants que je connais ont parlé
des compléments d’objets à leurs élèves de CM, alors que cela ne figure pas
dans les nouveaux programmes. En même temps, c’était difficile de faire
autrement dans la mesure où leurs élèves avaient déjà étudié ces notions
l’année dernière, avant la mise en place de la réforme. »
« Les enseignants
abordent le prédicat malgré
leurs réticences »
Marie,
enseignante de primaire à Charenton-le-Pont (94)