numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017 -
www.peep.asso.fr12
Souvent considérée comme une filière choisie par défaut, la voie technologique souffre de nombreux a priori.
Pourtant, elle est une voie de réussite avérée, qui prépare les futurs bacheliers aux études supérieures, loin des
standards des cours classiques.
des après le bac, sans tomber dans le
carcan de la spécialité comme peut
parfois le produire la filière profession-
nelle.
« Il faut faire attention aux a priori
concernant la filière technologique : ce
n’est pas un enseignement spécialisé tel
qu’on l’a conçu il y a 20 ou 30 ans,
com-
mente Philippe Grand, proviseur du
lycée général et technologique Gustave
A
lexia termine sa 3
e
. Dans
quelques mois, elle devra
franchir une nouvelle étape
de sa scolarité et rejoindre le
lycée. Passionnée de dessin, peu moti-
vée par les cours académiques, son
choix s’est rapidement tourné vers une
seconde générale et technologique au
lycée Léonard de Vinci à Antibes, qui la
conduira ensuite vers une 1
re
STD2A
(sciences et technologies du design et
des arts appliqués).
« Le plus gros de l’en-
seignement est orienté sur l’histoire de
l’art, le design, la création visuelle…
Savoir que je préparerai mon bac en étu-
diant des matières qui me plaisent me
motive encore plus »
, assure la future
lycéenne.
Si Alexia est sûre de son futur parcours,
ce n’est pas le cas de tous les élèves.
Pour beaucoup d’entre eux, et pour
leurs parents, la voie technologique est
synonyme de voie par défaut qui
accueille les élèves en difficulté. C’est
une idée reçue. L’objectif de la voie
technologique est d’aménager un
enseignement proche de l’enseigne-
ment général, dans lequel les profes-
seurs viennent agréger une compé-
tence et une connaissance technologi-
que. De même, la voie technologique
permet une réelle poursuite d’étu-
Eiffel à Dijon.
Ces dernières années, il y a
eu une réforme de la voie technologique
qui a porté sur sa déspécialisation et sa
déprofessionnalisation. Pendant long-
temps, il était difficile de faire la diffé-
rence entre la voie professionnelle et la
voie technologique. La partie « produc-
tion » (ou partie atelier) n’existe plus : les
élèves en bleu de travail au milieu de la
cour, c’est fini. L’enseignement techno-
logique se veut désormais transversal »
.
Huit séries, du social
à l’hôtellerie
Alors que la voie générale se réduit à
trois filières (S, ES, L), la voie technologi-
que se décline en huit séries. Des séries
que l’on intègre après une année com-
mune : la seconde générale et techno-
logique. L’élève, qui a déjà une petite
EDUCATION
ZOOM
En 2016 :
• 52,1 % des candidats au baccalauréat ont présenté un bac général,
28,2 % un bac pro, 19,7 % un bac technologique.
• Parmi les bacheliers de la voie technologique :
50 % ont choisi la série STMG, 23 % la série STI2D, 16,8 % la série
ST2S, 6 % la série STL, 2 % la série STD2A, 0,2 % la série TMD.
En filière technologique, le bureau du professeur face à des rangées de tables et de chaises
laisse la place au « laboratoire », avec des ilots et des postes de recherche.
Chiffres-clés de la voie « techno »
La voie technologique
déf