Previous Page  13 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 13 / 36 Next Page
Page Background www.peep.asso.fr

- numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017

13

idée de son futur métier, choisira donc

en fonction de ses projets professionnels.

Mais il peut aussi privilégier une série tout

simplement parce qu’elle correspond à

ses affinités pour certains domaines.

L’élève est-il plutôt scientifique ? Il peut

jeter son dévolu sur un bac STI2D (scien-

ces et technologies de l’in-

dustrie et du développe-

ment durable) où il appren-

dra le fonctionnement des

machines, de la robotique,

de la mécanique, ou sur un

bac STL (sciences et tech-

nologies de laboratoire),

dédié aux biotechnologies

et aux sciences physiques et

chimiques. Le bac ST2S

(sciences et technologies

de la santé et du social) le

fera travailler sur la biologie,

les maladies et le fonction-

nement de l’être vivant.

Souhaite-t-il plutôt aborder

des sujets économiques ?

Le bac STMG (sciences et technologies

du management et de la gestion) pré-

pare à l’ensemble des activités tertiaires

d’une entreprise ou d’une administra-

tion. D’autres possibilités s’offrent encore

à lui comme le bac STD2A, le bac STAV

(sciences et technologies de l’agrono-

mie et du vivant), qui suit les évolutions

du monde agricole, le bac TMD (techni-

ques de la musique et de la danse) ou

encore un bac hôtellerie.

« Ce qui va

caractériser la voie technologique rete-

nue, c’est le projet que travailleront les

élèves en première et en terminale,

poursuit Philippe Grand.

Il

constitue la base du bac

qu’ils préparent. »

Travail en groupe

En effet, spécificité propre à

la voie technologique, les

enseignements vont s’organi-

ser autour d’un projet com-

mun à une classe, que pré-

pareront les élèves sur une

année, par petit groupe. Il

englobe souvent plusieurs

matières. Ainsi, au lycée

Gustave Eiffel, les élèves de

la première STI2D ont imaginé

un bateau capable de

EDUCATION

ZOOM

(suite page 14)

La voie techno offre des formations très spécifiques, comme le bac

STD2A : sciences et technologies du design et des arts appliqués.

nd son image

Philippe Donatien,

proviseur du lycée polyvalent Emile Combes à Pons (17)

La filière technologique suppose-t-elle une

organisation différente ?

La filière technologique va de pair avec une

organisation et un équipement différents, en effet. On ne

parle plus de salle de cours traditionnelle, avec le bureau

du professeur face à des rangées de tables et de chaises,

mais de « laboratoire », avec des îlots et des postes de

recherche. L’idée étant d’amener les élèves à travailler

sur un projet, ils utilisent beaucoup les ordinateurs, mais

aussi des machines telles que des imprimantes 3D. Le

travail en laboratoire peut correspondre aux élèves qui

se sentent « moins scolaires ». Il répond à une envie

d’inventer, d’imaginer, de créer, de développer… plutôt

que de seulement apprendre. Les effectifs des classes

sont aussi généralement plus réduits

que dans la voie générale.

La voie technologique souffre-t-elle encore d’une

mauvaise image ?

Deux typologies d’élèves choisissent la voie

technologique. Il y a ceux qui le font vraiment par

choix, car ils y voient quelque chose d’intéressant, qui

leur correspond bien. Et il y a ceux qui la rejoignent

parce qu’ils n’ont pas le niveau exigé dans la voie

générale. La voie technologique reste alors un choix par

défaut. Mais ils se trompent : ils n’y arriveront pas

davantage en voie technologique car ce n’est pas une

filière dans laquelle ils peuvent éviter de travailler.

« En voie techno, on ne parle plus de salle de

cours traditionnelle, mais de laboratoire »