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- numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017
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idée de son futur métier, choisira donc
en fonction de ses projets professionnels.
Mais il peut aussi privilégier une série tout
simplement parce qu’elle correspond à
ses affinités pour certains domaines.
L’élève est-il plutôt scientifique ? Il peut
jeter son dévolu sur un bac STI2D (scien-
ces et technologies de l’in-
dustrie et du développe-
ment durable) où il appren-
dra le fonctionnement des
machines, de la robotique,
de la mécanique, ou sur un
bac STL (sciences et tech-
nologies de laboratoire),
dédié aux biotechnologies
et aux sciences physiques et
chimiques. Le bac ST2S
(sciences et technologies
de la santé et du social) le
fera travailler sur la biologie,
les maladies et le fonction-
nement de l’être vivant.
Souhaite-t-il plutôt aborder
des sujets économiques ?
Le bac STMG (sciences et technologies
du management et de la gestion) pré-
pare à l’ensemble des activités tertiaires
d’une entreprise ou d’une administra-
tion. D’autres possibilités s’offrent encore
à lui comme le bac STD2A, le bac STAV
(sciences et technologies de l’agrono-
mie et du vivant), qui suit les évolutions
du monde agricole, le bac TMD (techni-
ques de la musique et de la danse) ou
encore un bac hôtellerie.
« Ce qui va
caractériser la voie technologique rete-
nue, c’est le projet que travailleront les
élèves en première et en terminale,
poursuit Philippe Grand.
Il
constitue la base du bac
qu’ils préparent. »
Travail en groupe
En effet, spécificité propre à
la voie technologique, les
enseignements vont s’organi-
ser autour d’un projet com-
mun à une classe, que pré-
pareront les élèves sur une
année, par petit groupe. Il
englobe souvent plusieurs
matières. Ainsi, au lycée
Gustave Eiffel, les élèves de
la première STI2D ont imaginé
un bateau capable de
EDUCATION
ZOOM
(suite page 14)
La voie techno offre des formations très spécifiques, comme le bac
STD2A : sciences et technologies du design et des arts appliqués.
nd son image
Philippe Donatien,
proviseur du lycée polyvalent Emile Combes à Pons (17)
La filière technologique suppose-t-elle une
organisation différente ?
La filière technologique va de pair avec une
organisation et un équipement différents, en effet. On ne
parle plus de salle de cours traditionnelle, avec le bureau
du professeur face à des rangées de tables et de chaises,
mais de « laboratoire », avec des îlots et des postes de
recherche. L’idée étant d’amener les élèves à travailler
sur un projet, ils utilisent beaucoup les ordinateurs, mais
aussi des machines telles que des imprimantes 3D. Le
travail en laboratoire peut correspondre aux élèves qui
se sentent « moins scolaires ». Il répond à une envie
d’inventer, d’imaginer, de créer, de développer… plutôt
que de seulement apprendre. Les effectifs des classes
sont aussi généralement plus réduits
que dans la voie générale.
La voie technologique souffre-t-elle encore d’une
mauvaise image ?
Deux typologies d’élèves choisissent la voie
technologique. Il y a ceux qui le font vraiment par
choix, car ils y voient quelque chose d’intéressant, qui
leur correspond bien. Et il y a ceux qui la rejoignent
parce qu’ils n’ont pas le niveau exigé dans la voie
générale. La voie technologique reste alors un choix par
défaut. Mais ils se trompent : ils n’y arriveront pas
davantage en voie technologique car ce n’est pas une
filière dans laquelle ils peuvent éviter de travailler.
« En voie techno, on ne parle plus de salle de
cours traditionnelle, mais de laboratoire »