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parents d’élèves :
mode d’emploi
«L
es Tap, cela ne doit pas être de la garderie ! »
De-
puis la réforme des rythmes scolaires, les temps
d’accueil périscolaires (TAP) imposent un défi aux
élus : concilier contraintes locales et exigence de
qualité.
« Cela demande de nouvelles ressources humaines »
,
explique Hervé Couturier, maire des Sorinières, en Loire-Atlanti-
que (lire son témoignage ci-dessous). Chaque commune ima-
gine donc son modèle idéal…
À Nantes, la mairie subventionne ainsi une grande association,
Nantes accueil périscolaire (Nap), pour gérer l’ensemble des
activités périscolaires et extrascolaires de 20 000 écoliers.
« L’ex-
périence de Nap est reconnue,
justifie Myriam Naël, élue en
charge de l’Éducation.
Ils savent comment recruter des anima-
teurs, les former. »
Nap emploie près de 780 personnes, et fait ap-
pel au tissu artistique et associatif, selon les besoins. Pour Myriam
Naël, c’est un moyen de valoriser le métier d’animateur.
« Ils
souffrent trop souvent de précarité, avec de petits salaires, peu
d’heures de travail. Nap leur permet de cumuler
différentes missions. Fidéliser et professionnaliser
l’encadrement, c’est une clé pour des activités
de qualité. »
Dans une autre grande ville, à Strasbourg, la mai-
rie a préféré « un appel d’offres exigeant ». 300 ac-
teurs de terrain, associations reconnues et artistes
indépendants, ont été sélectionnés pour animer les
1 000 ateliers hebdomadaires. L’objectif : offrir aux
enfants un parcours de découverte varié dans la
culture, le sport, les sciences…
« Et ça marche,
as-
sure Françoise Buffet, élue à l’éducation :
un enfant
sur trois s’inscrit ensuite dans une association ! »
Formation des animateurs
Qu’en pensent justement les associations ? En Île-
de-France, Les Petits Débrouillards, qui assurent des
dizaines d’ateliers Tap autour des sciences, rappel-
lent l’importance de
« défendre une pédagogie
forte,
selon Cécile Langlois, directrice adjointe.
Les
Taps sont des séances courtes, face à un nombre important
d’enfants. L’expérience et la maîtrise des outils feront la diffé-
rence. »
Pour savoir « mettre en scène les expériences », l’asso-
ciation mise beaucoup sur « la formation initiale et continue ».
Or, elle constate une
« grande hétérogénéité dans l’offre Tap.
Les communes sous-estiment la formation des animateurs. On a
l’impression que le Bafa suffira…
» D’ailleurs, Les Petits Débrouil-
lards proposent désormais de former les agents communaux.
Mais Cécile Langlois prévient : être animateur, c’est surtout un
état d’esprit.
« Il faut un intérêt pour la transmission, le partage.
La passion peut être un bon point de départ. »
n
Comment proposer des activités périscolaires de
qualité ? Dans un contexte de contrainte
budgétaire, les communes s’adaptent, en
s’appuyant sur leurs ressources internes et le
tissu associatif local.
FICHE N° 41
EDUCATION
PRATIQUE
www.peep.asso.fr- numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017
17
Hervé Couturier,
maire des Sorinières (44)
« Pour nous, cette réforme a du sens. On voulait
donc la valoriser. On a préféré regrouper les Tap sur une après-midi, deux
séances de 1h30, pour ne pas sacrifier la qualité des interventions. On
fonctionne par séquences entre les vacances, autour de thèmes variés :
sport, activités culturelles et artistiques, découverte de la nature… Lors
des Tap, un animateur est seul face à un groupe de 14 enfants. Cela
demande de l’expérience. On puise donc dans le vivier des animateurs
confirmés, au centre aéré. Si l’on doit recruter, les personnes débutent au
centre aéré, pour gagner en compétences en équipe. On fait également
appel à des associations, notamment sportives. »
« Encadrer des
enfants demande de
l’expérience »
quel encadrement pour les activités
périscolaires ?
A Nantes, l’accueil périscolaire emploie près de 780 personnes, et fait
appel au tissu artistique et associatif.
c/ Ville des Sorinières
c/ Photo Ste?phane Bellanger - Ville de Nantes