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Des élèves de troisième du collège Saint-Louis
de Lieusaint (77) ont quant à eux composé
de toute pièce une chanson.
« Depuis les
attentats de Charlie Hebdo, nous voulions
parler de liberté d’expression et de vivre-
ensemble. Avec cette chanson, nous avons
voulu dire qu’il faut s’aimer et accepter les
autres quoi qu’il arrive »
, expliquent Willy et
Rita. Pour Andrée Sfeir, cette implication n’a
rien d’une surprise.
« Contrairement à ce que
l’on peut croire, les jeunes sont très attachés
aux valeurs républicaines et ils sont prêts à
s’engager dès lors qu’on leur en donne la
possibilité »
.
n
Des associations en soutien
De nombreuses associations se mettent aussi
au service des équipes éducatives. Graine de
citoyen, par exemple, propose des séances
de sensibilisation à la vie en communauté ou
au décryptage de l’information par le biais de
jeux ou par la fabrication d’œuvres d’art.
L’association Eveil, elle, propose des ateliers
clé-en-main sur les valeurs de République,
l’égalité et la lutte contre les discriminations.
« Nos séances, d’une durée d’1h50, commen-
cent toujours par la diffusion d’une vidéo ou
la mise en place d’un jeu de rôle, puis se pour-
suivent par un débat mené par un intervenant
formé,
précise la déléguée générale de l’as-
sociation Andrée Sfeir.
Dans tous les cas, la
priorité est toujours donnée à la parole de
l’enfant »
. L’association propose également la
mise en place de projets à plus long terme.
« Récemment, nous avons aidé des lycéens à
monter un questionnaire sur l’égalité entre les
filles et les garçons dans leur établissement.
Une fois le traitement réalisé, les jeunes filles
se sont rendues compte qu’elles étaient dis-
criminées alors qu’elles n’en avaient pas
conscience »
.
Le 20 avril dernier, l’association remettait par
ailleurs son traditionnel prix Eveil à des classes
de collégiens et de lycéens qui avaient pro-
duit les meilleurs courts-métrages sur le thème
de la liberté d’expression et d’opinion.
« Cette expérience m’a permis de compren-
dre, dans ce que je faisais, ce qui était vrai-
ment citoyen et ce qui ne l’était pas »
,
constate Abdelkader, élève en classe de pre-
mière au lycée Armand Carrel à Paris (75).
DOSSIER
LA CITOYENNETÉ AU CŒUR DE L’ÉCOLE
www.peep.asso.fr- numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017
Le 20 avril 2017, l'hémicycle du Conseil de Paris accueille le « Conseil de Paris des
Enfants ». Une séance qui a rassemblé 75 élèves de 3 classes de CM2 des 12
e
et 18
e
arrondissements de la capitale.
23
« Un jour, le maire de ma ville est venu dans notre classe
nous proposer de faire partie du premier Conseil
municipal des jeunes. Je me suis présenté et j’ai été élu.
On se retrouvait régulièrement à la médiathèque pour
parler de ce que l’on voulait faire pour notre ville. Mon
souhait était de lancer la construction d’un skate park et
d’un terrain de tennis accessible à tous.
Malheureusement, faute de budget, le projet n’a pas
encore vu le jour. En revanche, nous avons organisé des
séances de cinéma et une journée de découverte des
sports. J’ai aussi participé à plusieurs commémorations.
Régulièrement, j’étais invité à parler de mon rôle de
conseiller aux autres élèves de ma classe. C’est notre
maîtresse aussi qui nous a montré comment allait se
dérouler l’élection présidentielle. Au final, c’était une
bonne expérience. J’ai pris conscience que même si les
contraintes sont nombreuses, on peut changer les
choses. »
« On peut changer les choses, malgré
les contraintes »
Armel Pressard,
11 ans, ancien conseiller municipal des jeunes à Pont-Saint-Martin (44)