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Police

scientifique

tés judiciaires et les enquêteurs de

police et de gendarmerie dans un

cadre pénal. Conjuguant par son

réseau expertise et proximité, l'INPS

couvre la totalité du champ criminalis-

tique, des empreintes génétiques aux

analyses toxicologiques...

Multiples spécialités

Au sein des laboratoires, cet agent

réalise, selon la section, des analyses

physico-chimiques de sang, d'em-

preintes génétiques (division identifi-

cation de la personne), de débris (sec-

tion incendie, explosion), de poudres,

herbes... (section stupéfiant), fluides

biologiques (section toxicologie), rési-

dus de tir (section physique-chimie).

Au service de l'informatique et des tra-

«L

a police scientifique

compte des techniciens

chargés de prélever les

indices dès qu'il y a une

scène d'infraction, et d'autres chargés

de les analyser au sein des laboratoi-

res »

, explique le spécialiste Karim

Maachi (lire son témoignage ci-des-

sous). Des analyses réalisées par quel-

que 816 agents qui travaillent à

l'Institut National de la Police

Scientifique (INPS), dont une large

majorité au sein des 5 laboratoires

répartis sur l'Hexagone (Paris, Lyon,

Lille, Toulouse et Marseille).

Sous la tutelle du ministre de l'Intérieur,

l'INPS a pour mission d'effectuer les

examens et analyses scientifiques et

techniques demandées par les autori-

ces technologiques, l'expert effectue

des examens techniques dans les

domaines du son, de l'image, de la

téléphonie comme de l'électronique.

Postes sur concours

Le recrutement des agents de la

Police Technique et Scientifique (PTS)

s'effectue par voie de concours,

ouverts en fonction des besoins. Le

concours d’ASPTS (Agent Spécialisé

de Police Technique et Scientifique)

est ouvert aux candidats d’un diplôme

de niveau V (BEP ou CAP), celui de

Technicien à partir de bac + 2, et

Ingénieur à partir d’un diplôme de

niveau I (bac+5). Les candidats doi-

vent choisir une à plusieurs spécialités

parmi un large panel qui évolue cha-

que année : biologie, chimie analyti-

que, informatique, physique, balisti-

que…

Evolution de carrière

« Le plus dur, c'est d'y entrer, après on

peut évoluer et choisir le laboratoire

ou le terrain ! »

souligne Karim Maachi.

Le technicien peut ainsi être nommé

technicien en chef par promotion

interne. Après 4 ans d'ancienneté, il

peut évoluer par voie de concours

interne, vers les métiers d'ingénieur de

PTS, officier ou commissaire de police.

Une fois admis au sein de l'INPS, les

candidats suivent une formation rému-

nérée dans une des structures de

police de l'Hexagone.

Tenté par l’aventure de la police scien-

tifique ? Sens de l'observation, rigueur,

goût du travail en équipe et capacités

d'adaptation et d'apprentissage des

outils technologiques et scientifiques

sont autant de qualités demandées !

n

EDUCATION

UN MÉTIER À LA UNE

numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017 -

www.peep.asso.fr

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Étude de relevés ADN, d'explosifs, de faux documents, d'armes... Chargée de

récolter et d'analyser des indices dont les résultats contribuent à résoudre crimes et

délits, la police scientifique compte plusieurs corps de métiers et modes d'exercice.

« Professeur de chimie, j'adorais l'enseignement mais

j'avais perdu pied avec ma matière. J'ai passé le concours de la police

scientifique et je me suis spécialisé dans la section Incendies et Explosions où j'ai

exercé durant 10 ans au laboratoire de Lille. Cet expert se déplace sur le terrain

pour réaliser les prélèvements afin que l'officier de police judiciaire comprenne

l'origine de l'incendie, accidentel ou volontaire. S'il est d'origine volontaire, on

réalise des prélèvements de débris pour chercher des accélérants d'incendie.

Depuis 2 ans j'ai rejoint le laboratoire de Toulouse où j'ai un rôle d'interface entre

les agents sur le terrain et les sections de notre laboratoire, afin de les aiguiller

sur les analyses les plus adéquates à l'enquête : analyse balistique, recherche

d'empreintes, analyse toxicologique sur la victime... Mais l'activité la plus

importante est liée aux analyses ADN. Et la plupart des affaires traitées relèvent

de la délinquance de masse (cambriolage, vols...) plutôt que de crimes ! »

« Plus d’affaires liées

à la petite délinquance

que des crimes ! »

Karim Maachi,

adjoint au responsable de la

division accueil, communication et conseil aux

requérants à l'INPS de Toulouse