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Expert-comptable

formation initiale ou par la voie

de l’apprentissage) pour obte-

nir le DCG (diplôme de comp-

tabilité et gestion, Bac + 3), puis

deux années complémentaires

pour devenir titulaire du DSCG

(diplôme supérieur de compta-

bilité et gestion, Bac + 5). On

devient alors stagiaire pen-

dant trois ans (en entreprise ou

cabinet) avant de passer

l’examen final.

Un métier qui ne connaît

pas la crise

Une fois le titre en poche, l’expert-comp-

table pourra exercer en libéral ou être

intégré au sein d’une entreprise.

« Leur

rigueur en fait des profils recherchés,

signale Hélène Michelin.

Ils peuvent viser

des postes de haut cadre dans les servi-

ces administratifs ou financiers. »

Contrairement à certains clichés, nul

besoin d’être un génie en mathémati-

ques.

« Il est plus utile d’être à l’aise avec

Excel et l’informatique »

, glisse François

F

inie, l’image des calculs intermi-

nables dans un petit bureau ?

Avec la digitalisation et le numé-

rique, le métier d’expert-comp-

table a bien changé.

« Il est au cœur de

la vie de l’entreprise »

, affirme Hélène

Michelin, directrice formation au Conseil

supérieur de l’Ordre des experts-compta-

bles. En plus d’établir les comptes

annuels, l’expert-comptable est en effet

devenu

« le principal conseiller du chef

d’entreprise,

assure Hélène Michelin.

Le

champ du conseil s’est élargi : la comp-

tabilité et la gestion, mais aussi la straté-

gie, le développement financier, l’optimi-

sation fiscale, les études de marché, les

projets d’ouverture de capital… »

Bien plus expert que comptable ?

« Ce

devoir de conseil est notre valeur ajou-

tée,

note François Piccon, expert-comp-

table stagiaire à Lyon.

Cela suppose une

grande responsabilité. »

Une exigence

de rigueur qui impose 8 ans d’études

pour obtenir le titre. Cela commence par

une formation généraliste et complète

dans une école (publique ou privée, en

Piccon. Et le métier ravira les personnes

curieuses.

« On doit s’adapter en perma-

nence à des secteurs d’activité diffé-

rents, et aux évolutions règlementaires.

On apprend des choses nouvelles tous

les jours ! »

Dernier bon point : l’expertise comptable

ne connaît pas la crise, selon Hélène

Michelin :

« Il n’y a pas de chômage, et

on peut très bien gagner sa vie en quel-

ques années. »

Un vrai métier d’avenir.

n

GC

EDUCATION

UN MÉTIER À LA UNE

numéro 395 - Mars-avril 2017 -

www.peep.asso.fr

16

L’expertise comptable est un métier d’avenir, qui ne connaît pas le chômage. Responsabilités, déplacements, missions

variées… Focus sur une profession en phase avec notre époque.

« Étudiant la finance, l’évaluation des entreprises, j’ai

découvert l’expertise comptable lors d’un

stage en cabinet. Et cela m’a tout de suite plu.

J’ai pu passer directement le DSCG en

candidat libre. Actuellement, je termine mon

stage de trois ans au sein d’un cabinet, à

Lyon. J’espère y rester après la fin du stage.

Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est

qu’il n’est jamais monotone. D’un point de

vue fiscal et social, la législation évolue vite.

L’expert-comptable doit donc s’adapter en

permanence. Et on découvre sans cesse de nouvelles

entreprises, de nouveaux secteurs d’activité. On rencontre

des personnes très intéressantes : les chefs d’entreprise, les

directeurs administratifs et financiers.

C’est vrai, l’image n’est pas toujours bonne. On fait

beaucoup d’heures, et les salaires en début de parcours ne

sont pas forcément énormes. Mais c’est une bonne option

pour ceux qui n’ont pas d’idée pour leur orientation : on

trouve toujours du travail, on découvre le fonctionnement

de nombreuses entreprises, et cela peut ouvrir des portes

vers d’autres métiers. »

« S’adapter en permanence »

François Piccon,

28 ans, expert-comptable stagiaire à Lyon