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ochement gagnant-gagnant
découvrir les métiers de la filière du
bois. Des visites d’entreprises sont aussi
organisées. L’année dernière, le Club
des entrepreneurs d’Héric (44) a
emmené 180 élèves de 4
e
du collège
Marcelle-Baron visiter des entreprises
de la région. L’année dernière à
Rennes (35), 40 classes sont venues visi-
ter le chantier du futur métro.
« Les entreprises voient d’un bon œil ce
genre d’initiative car c’est un bon
moyen pour elles de transmettre une
image positive de leur métier et de cas-
ser des préjugés. En se rendant sur
place, beaucoup d’élèves sont surpris
de voir qu’il est possible de diriger des
robots très performants dans les usines
ou que travailler dans l’agroalimentaire
ne se limite pas à découper de la
viande, mais que des ingénieurs à
bac+5 y sont aussi recrutés »
, explique
Magalie Bibard, responsable Emploi-
Formation au Medef Bretagne, parte-
naire du rectorat depuis 15 ans.
Les entreprises
ont tellement
conscience de
l’intérêt qu’elles
ont à faire
découvrir leur
filière aux jeunes que certaines ont
passé des accords avec l’Education
nationale. Schneider Electric, IBM,
Airbus mais aussi des organisations pro-
fessionnelles comme l’Ordre des
experts-comptables ou l’Union des
industries chimiques organisent réguliè-
rement des visites sur le terrain ou des
interventions dans les établissements
scolaires.
Des métiers de bouche à ceux du
numérique
Pour certaines entreprises, cette colla-
boration est aussi l’occasion d’atteindre
un public particulier. Sans cesse à la
recherche de bouchers et de boulan-
gers, le groupe Carrefour organise le
concours « Je filme le métier qui me
plaît » afin de sensibiliser collégiens,
lycéens et étudiants, aux métiers de
bouche. Orange Ouest a instauré un
système de tutorat qui permet à des
femmes entrepreneurs de marrainer des
lycéennes afin de les encourager à se
tourner vers les métiers du numérique.
La filière de l’industrie aussi multiplie les
actions de sensibilisation en direction
des jeunes filles.
« Ces actions vont bien au-delà de la
simple recherche d’un métier,
précise
Yveline Marjot, chargée de mission
Relation Ecole-Entreprise à l’académie
de Bretagne.
Elles permettent aussi,
selon les cas, de promouvoir des
EDUCATION
ZOOM
(suite page 14)
www.peep.asso.fr- numéro 395 - Mars-avril 2017
13
Laëtitia Bac,
professeur d’anglais au collège Marcelle-Baron à Héric (44)
« C’est la deuxième année que nous menons un projet
de mini-entreprise dans le collège. A la rentrée, 21 élèves
de troisième ont été sélectionnés sur la base de leur lettre
de motivation et d’un entretien d’embauche avant d’être
répartis dans les différents services (production,
comptabilité…) avec l’aide de recruteuses d’Adecco.
Une directrice a aussi été nommée.
Les élèves se réunissent deux heures chaque
semaine, en plus de leurs cours, pour gérer leur
entreprise de guirlandes électriques sans colle
qu’ils ont conçues et fabriquées eux-mêmes.
Comme dans une vraie entreprise, ils ont été
amenés à réaliser une étude de marché, à évaluer
la faisabilité de leur projet, à calculer les coûts de
revient, à rédiger un argumentaire commercial... Ils
apprennent aussi à s’adapter. Hier, par exemple, la
fabrication a commencé, alors le service Production a
demandé à ce que tout le monde mette la main à la pâte.
Créer une mini-entreprise donne du sens à leurs
apprentissages. »
« Créer une mini-entreprise donne du sens aux
apprentissages »
Une vingtaine d’élèves de troisième du collège Marcelle-Baron à Héric en
Loire-Atlantique ont créé une mini-entreprise de guirlandes électriques
sans colle.