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d’un tuteur. Ces stages permettent aux

élèves de découvrir la réalité du terrain

et de mettre un premier pas dans le

monde du travail. Ils leur offrent aussi des

occasions inespérées pour identifier les

entreprises susceptibles de les accueillir

plus tard, mais aussi apprendre à démar-

cher les patrons et à se présenter auprès

des recruteurs.

Un vrai suivi des élèves

Les élèves bénéficient aussi de condi-

tions de travail et d’un encadrement

spécifiques. En filière professionnelle, on

compte en moyenne 19 élèves par

enseignant, contre 29 élèves en filière

générale

(source :

ministère

de

l’Education nationale).

« Comme on est

moins nombreux par classe, les profes-

seurs sont plus proches de nous, plus dis-

ponibles. On peut leur poser toutes les

questions que l’on veut et l’ambiance

est plus détendue. Et puis, comme on a

la même passion, on se comprend

mieux,

constate Maëlle, 20 ans, qui s’est

tournée vers un CAP charcuterie-traiteur

après avoir échoué deux ans de suite à

des concours de musique. En plus, on a

peu de devoirs à la maison et les cours

théoriques ne sont pas très compliqués.

En fait, on révise surtout ce que l’on a vu

au collège. » Plus qu’ailleurs, les équipes

enseignantes s’attachent à suivre cha-

que élève afin de s’assurer de sa motiva-

tion et de repérer ceux qui risquent de

décrocher. Chacun d’entre eux passe

aussi un entretien personnalisé d’orienta-

tion. Mené par le professeur principal

avec la présence éventuelle du conseil-

ler d’orientation psychologue

et si possible celle des parents,

ce temps d’échange est là

pour recueillir le ressenti de

l’élève et l’aider à se construire

un vrai projet de vie.

Une protection contre le

chômage

Loin d’être une voie de

garage, la filière professionnelle

propose en réalité de nom-

breuses opportunités. Des pas-

serelles permettent notamment

de changer de voie en cas

d’erreur d’orientation. Les élè-

ves de deuxième année de

CAP peuvent ainsi intégrer certaines

classes de première professionnelle s’ils le

souhaitent. Et depuis peu, l’inverse est

aussi possible : les élèves de seconde

professionnelle peuvent, dans certaines

conditions, intégrer directement une

deuxième année de CAP. Enfin, tous les

élèves préparant un bac professionnel

peuvent, au cours de leur cursus, passer

un CAP ou un BEP.

La formation en CAP, comme le CAP Préparation et réali-

sation d’ouvrages électriques, dure 2 ans après la 3

e

.

EDUCATION

VIE SCOLAIRE

www.peep.asso.fr

- numéro 385 - Mars-avril 2015

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filière pour réussir

(suite page 6)

Catherine Petitot,

proviseur d’un lycée professionnel à Nice (06) et secrétaire générale

adjointe du syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN-UNSA)

« La majorité des élèves du lycée que je dirige ont choisi

la filière professionnelle parce qu’ils savaient que la

formation qu’ils allaient y trouver et le diplôme à la clé

leur faciliteraient l’entrée sur le marché du travail.

D’autres sont arrivés là contre leur gré parce qu’ils avaient

montré des difficultés au collège. Nous avons un rôle

important à jouer auprès d’eux pour changer l’image

négative qu’ils ont d’eux-mêmes et évacuer le sentiment

d’échec qui les imprègne. Nous travaillons dur pour qu’ils

reprennent confiance en eux, qu’ils finissent par accepter

cette orientation et qu’ils réalisent que cette expérience

peut être une chance pour eux de prendre

un nouveau départ. Dans certains cas, on

y parvient, surtout lorsque les parents soutiennent notre

démarche. La réussite passe aussi par une meilleure

valorisation de la filière professionnelle au moment de

l’orientation. Elle est encore trop souvent présentée

comme un choix par défaut. Il faut enfin que les élèves

profitent des stages d’observation qui leur sont proposés

au collège pour découvrir les métiers qui existent.

Beaucoup d’élèves arrivent dans nos établissements avec

une fausse idée de la réalité des métiers. »

« La filière professionnelle mérite

d’être valorisée »