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taine liberté pédagogique donnée aux

enseignants, mais on est opposés à ce

qu’ils définissent chacun de leur côté

une partie du programme. »

En outre, le CSP va s’attacher à explici-

ter les finalités pour donner sens aux

enseignements, pour les professeurs et

les élèves, et à définir des objectifs réa-

listes.

« Il faut délimiter ce qui est réelle-

ment appris par l’élève »

, souligne

Roland Hubert. Les programmes, sou-

vent critiqués pour être lourds et ina-

daptés, devraient ainsi voir leur taille se

réduire.

« Il y a des difficultés concer-

nant le socle commun,

explique Claire

Krepper.

Il y a beaucoup trop de conte-

nus sans approfondissement. »

« Condamné à réussir »

Mais la diminution du contenu entraî-

nera-t-elle une baisse de niveau des

élèves au sein du « socle commun de

connaissances, de compétences et de

culture », c’est-à-dire ce qui est censé

être maîtrisé par tout élève en fin de

scolarité obligatoire ?

« Faire des pro-

grammes, c’est faire des choix, d’au-

tant que je ne crois pas que le niveau

soit corrélé à la quantité de notions pré-

sentes dans un programme ! »

lance

Roland Hubert.

« Avant, on définissait

des programmes pour des élèves

idéaux : il était donc facile d’avoir des

objectifs extrêmement élevés et exi-

geants,

explique Claude Lelièvre.

On

doit se préoccuper de l’ensemble des

élèves et non de ceux qui sont le plus à

l’aise. Il y aura peut-être une baisse du

niveau qui était idéalement demandé,

mais une augmentation du niveau de

l’ensemble d’une classe d’âge. »

Selon le calendrier, le CSP doit donner

cet été ses indications concernant le

socle commun et le programme de

maternelle (voir encadré page 6). Ses

réflexions sur le programme de la scola-

rité obligatoire ne devraient quant à

elles pas apparaître avant l’hiver 2015,

pour une mise en application à la ren-

trée 2016. Une période longue mais

assumée.

« Tout ne se fera pas du jour

au lendemain,

lance Alain Boissinot.

Les

sujets d’éducation ne peuvent pas se

traiter dans l’urgence du journal de 20

heures, ni suivant les rythmes des rema-

niements ministériels… » « C’est la pre-

mière fois qu’il peut y avoir une résolu-

tion du problème de fond,

s’enthou-

siasme Claude Lelièvre.

Mais c’est la

dernière fois que l’on peut le faire. S’il y

a échec, on ne pourra pas recommen-

cer car tout le monde reprendra ses bil-

les. Le CSP est condamné à réussir, et on

doit donc lui donner du temps. Pour le

moment, il ne cède pas, mais on n’est

pas sûr que ça tienne jusqu’au bout… »

Et l’historien de conclure, avec espoir :

« le cœur du réacteur bat toujours ! »

.

n

EC

EDUCATION

VIE SCOLAIRE