Quelles pistes pour
la réno
Une rénovation des programmes
pour… une révolution ? Quelles sont
les perspectives du conseil supérieur
des programmes ? Réponses.
et 2005, il existait le Conseil national des
programmes (CNP), auquel a succédé
le Haut conseil de l’éducation, qui lui-
même a été remplacé selon la loi par le
CSP.
Transparence et indépendance
La transparence est en effet un des prin-
L
e « cœur du réacteur » de la
refondation de l’école. Cette
expression empruntée à Claude
Lelièvre, historien de l’éduca-
tion, en octobre 2013 par le ministre de
l’Education nationale de l’époque,
Vincent Peillon, lors du lancement du
Conseil supérieur des programmes
(CSP), démontre bien l’importance de
celui-ci. Institué par la loi d’orientation
et de programmation de la refondation
de l’école du 9 juillet 2013, le CSP émet
des avis et formule des propositions sur
la conception générale des enseigne-
ments, le contenu du socle commun, la
nature et le contenu des examens ainsi
que ceux des concours des enseignants
des premier et second degrés. Enfin, le
CSP lie les programmes à la recherche
et à la formation des enseignants.
« Le
souhait de Vincent Peillon était de
recréer une instance en toute transpa-
rence afin de gérer l’ensemble des pro-
cessus de fabrication des programmes »
explique le président du CSP, Alain
Boissinot, ancien recteur de l’académie
de Versailles et inspecteur général de
lettres. « Recréer » car, entre 1989
cipes du CSP, qui se veut également
indépendant. Le CSP s’attache ainsi à
publier ses travaux et les lettres de
demandes du ministre de l’Education
(car le CSP établit des propositions soit à
la demande du ministre, soit en se saisis-
sant d’un sujet qui relève de ses compé-
tences).
« On a mal vécu les dernières
EDUCATION
VIE SCOLAIRE
numéro 381 - Mai-juin-juillet 2014 -
www.peep.asso.fr4
La Charte des programmes
Publiée le 3 avril, la charte des programmes dévoile le cahier des charges du CSP, la manière dont il élabo-
rera les programmes, leur mise en œuvre, leur évaluation, leur révision.
Huit grands principes sont évoqués : « présenter les programmes sous forme de textes plus synthétiques »,
« de manière explicite et compréhensible pour les non-spécialistes », « mieux expliciter les choix opérés »,
« une évaluation régulière des programmes », « afficher les exigences », « reconnaître le travail de mise en
œuvre des enseignants », « prendre toute la mesure des outils numériques » et « susciter l’intérêt chez
l’élève ».
Le 3 avril dernier, le CSP a publié la charte des programmes : celle-ci indique que les savoirs
enseignés doivent « aider les élèves à se repérer dans la complexité du monde », à la « recher-
che de la vérité » et « bénéficier à la totalité des élèves ».