EDUCATION
UN MÉTIER À LA UNE
majoritaire, suit une formation dispen-
sée dans des classes préparatoires spé-
cifiques… et assez coûteuses ! Après
l'écrémage du concours, une quaran-
taine d’instituts, pour la moitié publics
et l'autre moitié privés, répartis dans
toute la France, délivrent le diplôme
d'état à l'issue de 3 ans d'études réus-
sies.
Notons que depuis la rentrée 2012, le
diplôme d’Etat de masseur-kinésithéra-
peute est reconnu au niveau master 1
(bac + 4) avec la possibilité de poursui-
vre en master 2 (bac + 5) pour se spé-
cialiser.
Surtout en libéral
79 % des professionnels exercent en libé-
ral (source : DRESS janvier 2013). Des rai-
sons financières expliquent ce choix. Un
débutant salarié en hôpital gagne envi-
ron 1 500 euros nets par mois, pour
atteindre 2 250 euros nets en tant que
cadre en fin de carrière, alors que le
L
e métier de kinésithérapeute ne
connaît pas la crise. A part cer-
taines zones de l'Ile-de-France et
du sud-est de la France, les
autres régions sont en recherche de
praticiens. Une situation paradoxale car
les concours sont de plus en plus sélec-
tifs et le numérus clausus imposé par
l'Etat restreint l'accès aux formations de
base (2 560 places seulement cette
année dans les instituts de formation de
kinésithérapeutes de l'ensemble de la
France).
Une formation exigeante
Après un bac scientifique (le cas pour
97 % des entrants dans ces formations),
deux filières permettent d'accéder au
concours de ces instituts. Une partie
des étudiants passe par la case exi-
geante de la PACES (première année
commune aux études de santé) et sont
sélectionnés par certaines écoles en
fonction de leur classement. Le reste,
revenu moyen mensuel en libéral s'élè-
verait environ à 3 500 euros.
Du manuel à l'écoute
Le kinésithérapeute intervient pour
rééduquer les patients et soigner leurs
douleurs en traumatologie, rhumatolo-
gie, pneumologie, neurologie, sur des
problèmes circulatoires, mais aussi dans
des domaines plus spécifiques (cancé-
rologie, dermatologie, problèmes circu-
latoires, rééducation périnéale après les
grossesses...). Il intervient également
dans des centres de remise en forme ou
de thalassothérapie. Outre la compé-
tence manuelle et les aptitudes physi-
ques, la qualité d'écoute et de psycho-
logie du thérapeute apparaissent
essentielles. Le retour positif des
patients, soulagés après leurs séances,
s'avère gratifiant.
n
MR
Après un parcours de formation exigeant, le métier de kinésithérapeute permet
d'accéder, sans crainte du chômage, au secteur du soin manuel et de la
rééducation. Une profession de contact tant physique que relationnel.
www.peep.asso.fr- numéro 381 - Mai-juin-juillet 2014
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Grégory Boureau,
kinésithérapeute libéral à Tours
« Je voulais au départ faire ce métier pour rééduquer des
sportifs, faisant moi-même beaucoup de sport. Je me suis aperçu, à la
pratique, que nous devions être plutôt des généralistes et que le travail
était très varié. Il va de la traumatologie (soin des douleurs dues à des
chocs ou accidents) à la neurologie (neurodégénérescences), en passant
par la pneumologie, entre autres. Il nous permet d'entrer en contact avec
des personnes de tous les âges et de tous les milieux. J'ai choisi, il y a
deux ans, de m'installer en libéral, après avoir fait des remplacements
juste après mon diplôme d'état. Je fais de grosses journées, mais elles
passent assez vite, car j'aime mon métier. Nous avons une bonne image
parce que nous aidons les gens. C'est agréable de se sentir utile ! »
« Des grosses journées ! »
profession
kiné
Pour en savoir plus sur ce métier, contactez le
Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes
rééducateurs (snmkr.fr), la Fédération française des
masseurs
kinésithérapeutes
rééducateurs
(ffmkr.org) ou encore le ministère de la Santé
(sante.gouv.fr/masseur-kinesitherapeute.html).