

prise de conscience de l’Education nationale
de l’importance de ce sujet. On montre aux
étudiants que cette relation est importante »
souligne Jean-Louis Auduc.
« Vice de construction »
Une autre des grandes évolutions engendrées
par l’arrivée des ESPE concerne la gouver-
nance de ces nouvelles écoles, désormais inté-
mener un entretien individuel, comment ani-
mer une réunion, comment annoncer une
mauvaise nouvelle… ».
Pour Florian*, étudiant
en deuxième année à l’ESPE de Créteil, les
enseignements actuels sont toutefois utiles :
« On a les outils théoriques, on a préparé le
terrain. Sur ces sujets-là, j’ai peur qu’il n’y ait
vraiment que l’expérience qui puisse nous
faire progresser.
»
« Ce qui est positif, c’est que
l’on a quand même une sensibilisation et une
DOSSIER
ENSEIGNANTS : COMMENT SONT-ILS FORMÉS ?
« Je suis plutôt content de la formation reçue en ESPE.
Il y avait à la fois de la pratique et des cours
disciplinaires qui me servent vraiment. Au niveau des
cours du tronc commun, en première année, on avait
quelques modules sur la psychologie de l’enfant ou sur
la mémoire. En M2, tous les mercredis étaient
consacrés à cela. On avait six thématiques comme le
suivi éducatif (liens avec le CPE, orientation, etc.) ou
la relation école-famille (des représentants de parents
d’élèves sont venus nous parler, évoquer leurs attentes,
les problématiques), plus quelques séminaires sur la
laïcité, les pratiques pédagogiques, etc. Le fait d’être en
stage à mi-temps en deuxième année est très
appréciable pour entrer dans le
métier, d’autant qu’on était très
suivis à l’ESPE, la formatrice était très à l’écoute, là
pour nous soutenir, même si j’ai conscience que ce
n’est pas partout le cas. Je ne me serais pas vu
commencer directement à plein temps. Si je peux dire
que j’ai été formé, je n’irais peut-être pas jusqu’à dire
« bien formé », car on est souvent pressé. En première
année, on prépare le CAPES, on est concentré sur le
concours et pas forcément sur l’apprentissage de la
pratique, et en deuxième année on est directement
dans le métier. Ça va vite, on est dans une sorte
d’urgence. »
« Être en stage à mi-temps en deuxième année
est très appréciable pour entrer dans le métier »
Jimmy Maillard,
enseignant dans un collège de l’Yonne et ancien élève à l’ESPE
de Dijon (2013-2015)
Comme ici à l’école supérieure du professorat et de l’éducation de Lyon, les étudiants consacrent la première année de leur master à la
préparation du concours, avant de passer à la pratique en enseignant en classe en seconde année.
(suite page 24)
www.peep.asso.fr- numéro 390 - Mars-avril 2016
23
Espé de Lyon