Previous Page  23 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 23 / 36 Next Page
Page Background

prise de conscience de l’Education nationale

de l’importance de ce sujet. On montre aux

étudiants que cette relation est importante »

souligne Jean-Louis Auduc.

« Vice de construction »

Une autre des grandes évolutions engendrées

par l’arrivée des ESPE concerne la gouver-

nance de ces nouvelles écoles, désormais inté-

mener un entretien individuel, comment ani-

mer une réunion, comment annoncer une

mauvaise nouvelle… ».

Pour Florian*, étudiant

en deuxième année à l’ESPE de Créteil, les

enseignements actuels sont toutefois utiles :

« On a les outils théoriques, on a préparé le

terrain. Sur ces sujets-là, j’ai peur qu’il n’y ait

vraiment que l’expérience qui puisse nous

faire progresser.

»

« Ce qui est positif, c’est que

l’on a quand même une sensibilisation et une

DOSSIER

ENSEIGNANTS : COMMENT SONT-ILS FORMÉS ?

« Je suis plutôt content de la formation reçue en ESPE.

Il y avait à la fois de la pratique et des cours

disciplinaires qui me servent vraiment. Au niveau des

cours du tronc commun, en première année, on avait

quelques modules sur la psychologie de l’enfant ou sur

la mémoire. En M2, tous les mercredis étaient

consacrés à cela. On avait six thématiques comme le

suivi éducatif (liens avec le CPE, orientation, etc.) ou

la relation école-famille (des représentants de parents

d’élèves sont venus nous parler, évoquer leurs attentes,

les problématiques), plus quelques séminaires sur la

laïcité, les pratiques pédagogiques, etc. Le fait d’être en

stage à mi-temps en deuxième année est très

appréciable pour entrer dans le

métier, d’autant qu’on était très

suivis à l’ESPE, la formatrice était très à l’écoute, là

pour nous soutenir, même si j’ai conscience que ce

n’est pas partout le cas. Je ne me serais pas vu

commencer directement à plein temps. Si je peux dire

que j’ai été formé, je n’irais peut-être pas jusqu’à dire

« bien formé », car on est souvent pressé. En première

année, on prépare le CAPES, on est concentré sur le

concours et pas forcément sur l’apprentissage de la

pratique, et en deuxième année on est directement

dans le métier. Ça va vite, on est dans une sorte

d’urgence. »

« Être en stage à mi-temps en deuxième année

est très appréciable pour entrer dans le métier »

Jimmy Maillard,

enseignant dans un collège de l’Yonne et ancien élève à l’ESPE

de Dijon (2013-2015)

Comme ici à l’école supérieure du professorat et de l’éducation de Lyon, les étudiants consacrent la première année de leur master à la

préparation du concours, avant de passer à la pratique en enseignant en classe en seconde année.

(suite page 24)

www.peep.asso.fr

- numéro 390 - Mars-avril 2016

23

Espé de Lyon