Background Image
Previous Page  24 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 24 / 36 Next Page
Page Background

actives, les manuels numériques… C’est

comme cela que le numérique apporte quel-

que chose aux élèves »

. Pour cela, il faut que

plication des collectivités locales qui détien-

nent les cordons de la bourse. Acheter du

matériel, raccorder le collège en fibre opti-

que, installer le wifi dans chaque classe… ces

investissements coûteux ne font pas toujours

partie des priorités des élus. Surtout qu’une fois

déployé, le matériel doit être entretenu.

Certaines communes ou académies ont mis

en place des équipes de techniciens chargés

d’intervenir dans les établissements, mais la

plupart du temps, ce sont les enseignants les

plus « technophiles » qui s’en chargent sur leur

temps libre.

Une réussite sous conditions

Se contenter d’équiper les établissements en

ordinateurs ou en tablettes ne sert pas à grand

chose. La réussite passe surtout par l’adoption

de nouvelles pédagogies.

« Que l’on

demande aux élèves de remplir un QCM sur

un cahier ou sur une tablette ne change rien,

explique un enseignant.

Il faut que les profs

apprennent à profiter de toutes les facettes

des nouvelles technologies, que ce soit l’ac-

cès à internet, la vidéo, les applications inter-

numéro 384 - Janvier-février 2015 -

www.peep.asso.fr

24

Tablettes : une distribution et de nombreuses interrogations

Si l’idée est séduisante, offrir une tablette à cha-

que collégien de France n’est pas sans poser quel-

ques questions. Sur le matériel lui-même tout

d’abord : Quelle tablette choisir ? Avec un système

ouvert de type Linux ou fermé comme sur les iPads

d’Apple ? Combien d’années les élèves seront-ils

censés garder leur tablette ? Comment le matériel

sera-t-il mis à jour et entretenu ? Et surtout qui va

payer en cas de perte, de casse ou de vol ? Pour

l’instant, aucune compagnie d’assurance n’accepte

de prendre en charge un tel risque. L’utilisation de

la tablette aussi pose problème : les élèves pour-

ront-ils s’en servir pour jouer ? A quelles applica-

tions auront-ils accès ? Un système de contrôle

sera-t-il mis en place ? Quant aux parents, pour-

ront-ils refuser la tablette ? Autant de questions

auxquelles il faudra apporter des réponses avant

de commencer la distribution.

(suite page 26)

La situation

chez nos voisins

Mauvaise élève la France ? C’est en

tout cas ce que pense l’OCDE qui

classe l’Hexagone au 24

e

rang

européen concernant l’accès à l’outil

numérique et sa maîtrise dans un

contexte pédagogique. A peine 5 % de

nos enseignants utiliseraient les

nouvelles technologies

quotidiennement, contre 90 % en

Norvège ou aux Pays-Bas. Au

Danemark, l’usage du numérique est

obligatoire dans toutes les matières.

Les jeunes danois ont aussi accès à

internet pendant certaines épreuves

du baccalauréat et sont évalués sur

leur capacité à maîtriser ces

technologies. En Finlande, 90 % des

enseignants déclarent utiliser les

outils numériques en classe bien que le

gouvernement n’ait mené aucune

politique particulière sur le sujet. En

termes d’équipements, la France se

situe pourtant légèrement au-dessus

de la moyenne européenne avec dix

élèves par ordinateur en primaire, six

au collège et trois au lycée. Toutefois,

seulement 75 % de nos établissements

sont connectés en haut débit, contre

98 % au Danemark, 94 % au Royaume-

Uni et 90 % en Finlande. Enfin, la

France compte seulement un tableau

numérique interactif pour 500 élèves,

soit deux fois moins que la moyenne en

Europe.

DOSSIER

EN ROUTE POUR L’ÉCOLE 2.0

De plus en plus de ressources sont

aussi mises à la disposition des élèves,

que ce soit pour apprendre l’anglais

(English for schools), pour faire réviser

les notions de base aux élèves de pri-

maire (les Fondamentaux), pour

accéder aux annales du brevet et du

baccalauréat en ligne (Prép’exam),

etc.