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actives, les manuels numériques… C’est
comme cela que le numérique apporte quel-
que chose aux élèves »
. Pour cela, il faut que
plication des collectivités locales qui détien-
nent les cordons de la bourse. Acheter du
matériel, raccorder le collège en fibre opti-
que, installer le wifi dans chaque classe… ces
investissements coûteux ne font pas toujours
partie des priorités des élus. Surtout qu’une fois
déployé, le matériel doit être entretenu.
Certaines communes ou académies ont mis
en place des équipes de techniciens chargés
d’intervenir dans les établissements, mais la
plupart du temps, ce sont les enseignants les
plus « technophiles » qui s’en chargent sur leur
temps libre.
Une réussite sous conditions
Se contenter d’équiper les établissements en
ordinateurs ou en tablettes ne sert pas à grand
chose. La réussite passe surtout par l’adoption
de nouvelles pédagogies.
« Que l’on
demande aux élèves de remplir un QCM sur
un cahier ou sur une tablette ne change rien,
explique un enseignant.
Il faut que les profs
apprennent à profiter de toutes les facettes
des nouvelles technologies, que ce soit l’ac-
cès à internet, la vidéo, les applications inter-
numéro 384 - Janvier-février 2015 -
www.peep.asso.fr24
Tablettes : une distribution et de nombreuses interrogations
Si l’idée est séduisante, offrir une tablette à cha-
que collégien de France n’est pas sans poser quel-
ques questions. Sur le matériel lui-même tout
d’abord : Quelle tablette choisir ? Avec un système
ouvert de type Linux ou fermé comme sur les iPads
d’Apple ? Combien d’années les élèves seront-ils
censés garder leur tablette ? Comment le matériel
sera-t-il mis à jour et entretenu ? Et surtout qui va
payer en cas de perte, de casse ou de vol ? Pour
l’instant, aucune compagnie d’assurance n’accepte
de prendre en charge un tel risque. L’utilisation de
la tablette aussi pose problème : les élèves pour-
ront-ils s’en servir pour jouer ? A quelles applica-
tions auront-ils accès ? Un système de contrôle
sera-t-il mis en place ? Quant aux parents, pour-
ront-ils refuser la tablette ? Autant de questions
auxquelles il faudra apporter des réponses avant
de commencer la distribution.
(suite page 26)
La situation
chez nos voisins
Mauvaise élève la France ? C’est en
tout cas ce que pense l’OCDE qui
classe l’Hexagone au 24
e
rang
européen concernant l’accès à l’outil
numérique et sa maîtrise dans un
contexte pédagogique. A peine 5 % de
nos enseignants utiliseraient les
nouvelles technologies
quotidiennement, contre 90 % en
Norvège ou aux Pays-Bas. Au
Danemark, l’usage du numérique est
obligatoire dans toutes les matières.
Les jeunes danois ont aussi accès à
internet pendant certaines épreuves
du baccalauréat et sont évalués sur
leur capacité à maîtriser ces
technologies. En Finlande, 90 % des
enseignants déclarent utiliser les
outils numériques en classe bien que le
gouvernement n’ait mené aucune
politique particulière sur le sujet. En
termes d’équipements, la France se
situe pourtant légèrement au-dessus
de la moyenne européenne avec dix
élèves par ordinateur en primaire, six
au collège et trois au lycée. Toutefois,
seulement 75 % de nos établissements
sont connectés en haut débit, contre
98 % au Danemark, 94 % au Royaume-
Uni et 90 % en Finlande. Enfin, la
France compte seulement un tableau
numérique interactif pour 500 élèves,
soit deux fois moins que la moyenne en
Europe.
DOSSIER
EN ROUTE POUR L’ÉCOLE 2.0
De plus en plus de ressources sont
aussi mises à la disposition des élèves,
que ce soit pour apprendre l’anglais
(English for schools), pour faire réviser
les notions de base aux élèves de pri-
maire (les Fondamentaux), pour
accéder aux annales du brevet et du
baccalauréat en ligne (Prép’exam),
etc.