![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0025.jpg)
moyens nouveaux et de cette réforme ont vu leur taux de réus-
site au brevet augmenter de près de 20 points en seulement 2
ans... Et les territoires ruraux ne sont plus les grands oubliés des
politiques publiques. J’ai engagé en 2015 la réforme de l’allo-
cation des moyens donnés à chaque académie. Les postes
d’enseignants sont désormais répartis en fonction de l’évolu-
tion du nombre d’élèves mais aussi désormais de la difficulté
sociale et de l’isolement géographique des territoires. Pour la
première fois, à la rentrée 2016 et je l’ai reconduit pour la ren-
trée 2017, une dotation spécifique est prévue pour prendre en
compte les territoires ruraux.
Selon vous, quelle doit être la place des parents à l’école et en
quoi a-t-elle évolué depuis que vous êtes ministre ?
La réussite des élèves ne peut se faire qu’avec la participation
des parents et c’est pour cela que j’ai voulu la création d’un
« statut du parent délégué ». Ce statut, c’est l’ensemble des
réponses qui permettent à la fois aux parents de s’impliquer
dans la vie de l’école, et de rendre effectifs leurs droits. J’ai
créé ainsi un dispositif similaire au congé de représentation
pour les parents d’élèves non-salariés parce qu’il ne couvrait
que les salariés. Il permet, par exemple, aujourd’hui à tous les
parents de participer aux réunions des conseils départemen-
taux de l’Education nationale. De même, dans les entreprises
qui le souhaitent, une charte du parent délégué est diffusée
depuis cette rentrée et un référentiel des activités du parent
délégué, construit avec les fédérations de parents, permet
d’identifier les compétences développées par les parents délé-
gués et une validation des acquis de l’expérience.
Depuis que je suis ministre, j’ai veillé à ce que les parents puis-
sent être véritablement impliqués dans la vie des écoles. J’ai
généralisé les mallettes des parents en CP et en classe de 6
e
,
cherché à rendre effectif les espaces parents dans les écoles
et les collèges, soutenu l’implication des parents en permettant
DOSSIER
LA LOI DE REFONDATION DE L’ÉCOLE À L’HEURE DU BILAN
www.peep.asso.fr- numéro 395 - Mars-avril 2017
25
nale,
Najat Vallaud-Belkacem est née le 4 octobre 1977 à Beni Chiker, au Maroc. Après avoir notamment
été adjointe au maire de Lyon, elle a été nommée ministre des Droits des femmes. Najat Vallaud-
Belkacem est ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis
le 26 août 2014. Elle vient de publier « La vie a plus d’imagination que toi » (éd. Grasset).
t se faire
ents »
le recrutement de 10 000 jeunes en services civiques. Toutes ces
réponses, elles permettent aux parents de mieux accompa-
gner leurs enfants vers la réussite.
Quel est votre principal regret à la tête du ministère de
l’Education nationale ? Quelle réforme auriez-vous aimé mener
ou approfondir ?
Ce ne sont pas des regrets que je vais exprimer, mais la
conviction qu’il faudra poursuivre les efforts entrepris dans deux
domaines que nous n’avons pas encore abordés ensemble. La
mixité sociale des établissements pour faire évoluer, en lien
avec les collectivités territoriales, les périmètres de recrutement
des collèges ainsi que des lycées. Le métier d’enseignant qui
est un beau métier, un métier difficile, exigeant et dont il faudra
poursuivre la revalorisation.
« Depuis que je suis ministre, j’ai veillé à ce que les parents puissent être
véritablement impliqués dans la vie des écoles », affirme la ministre de
l’Education nationale.