EDUCATION
VIE SCOLAIRE
final fait aussi l’objet d’une large refonte.
Les épreuves dureront désormais 8 heu-
res au total, soit une heure de plus qu’au-
paravant. Elles se diviseront en deux
pôles distincts (un pôle scientifique et un
pôle littéraire) comprenant chacun des
exercices couvrant plusieurs matières.
La première journée d’examen débutera
par une épreuve de mathématiques de
2 heures, suivie par une épreuve d’une
heure comprenant des exercices relatifs
à deux matières parmi la physique-chi-
mie, les Sciences et vie de la terre (SVT)
et la technologie qui, jusque-là, n’étaient
pas au programme du Brevet. Cette pre-
mière journée de contrôle comportera
par ailleurs au moins un exercice d'algo-
rithmique ou de programmation. Les élè-
ves seront notés non seulement sur leur
capacité à calculer, à modéliser, à
représenter des figures ou encore à
exploiter des données chiffrées et/ou
expérimentales, mais aussi sur la clarté et
la précision de leurs raisonnements et sur
la qualité de leur rédaction. Surtout, cer-
tains exercices seront spécialement
conçus pour que le candidat soit amené
à prendre des initiatives.
La notation va elle aussi évoluer de
manière à s’approcher un peu plus des
exigences des enquêtes Pisa, dans les-
quelles la France fait trop souvent figure
de mauvais élève. Pour cela, le ministère
de l’Education nationale a demandé
aux correcteurs de valoriser les solutions
exactes même incomplètes ainsi que les
idées pertinentes qui seraient formulées
maladroitement. Les essais et les démar-
ches engagées, même non aboutis,
devront aussi être pris en compte. Ces
deux premières épreuves seront cha-
cune notées sur 50 points, dont 5 points
réservés à la présentation de la copie et
à l’expression.
Une dictée au programme
La deuxième journée d’examen sera plus
« littéraire ». Elle commencera par une
www.peep.asso.fr- numéro 394 - Janvier-février 2017
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épreuve de 3 heures (entrecoupée
d’une pause de 15 minutes au bout de
la deuxième heure) pendant laquelle
les élèves devront résoudre des exerci-
ces d’histoire-géographie, d’éducation
morale et civique et de français. Ils seront
notamment amenés à analyser des tex-
tes et des documents ainsi qu’à
construire des raisonnements en s’ap-
puyant sur des repères historiques ou
géographiques. Ils devront en outre
répondre à une série de questions relati-
ves à un texte ou à une image.
S’ensuivra, l’après-midi, une épreuve de
Stéphanie Doret,
professeur de mathématiques au collège A. Delaune de Bobigny (93) et mem-
bre du bureau de l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (APMEP)
« Le futur brevet des collèges fait une place plus
importante qu’avant à l’évaluation des compétences. Plus
que jamais, les élèves auront donc intérêt à travailler
régulièrement tout au long de l’année s’ils veulent
décrocher le diplôme. Certes, il n’est jamais trop tard
pour s’y mettre, mais en général, seuls ceux qui ont les
capacités parviennent à rattraper leur retard, et ce sera
encore plus le cas dorénavant. Pour ce qui est des
épreuves de mathématiques, l’accent ne sera plus mis
uniquement sur le résultat final, mais aussi sur le
cheminement de leur raisonnement. Ainsi, des points
pourront leur être attribués si le résultat est faux mais
que leur démarche va dans le bon sens.
Ils ne seront pas pénalisés par des
erreurs de calcul, par exemple. On ne
leur demandera plus seulement de
savoir appliquer des théorèmes, mais de
plus en plus de réfléchir par eux-mêmes et d’argumenter.
Ce n’est pas si simple. Il faudra qu’ils osent montrer ce
qu’ils savent, même s’ils ne sont pas sûrs d’eux, et qu’ils
n’aient pas peur de se tromper. De leur côté, les parents
doivent rester attentifs et, s’ils constatent que leur enfant
a des difficultés, en discuter rapidement avec son
professeur qui reste le mieux placé pour l’aider. »
« Ne pas avoir peur de se tromper ! »