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D’autres structures sont

proposées par des par-

tenaires. Ainsi des

Ecoles de la deuxième

chance (E2c) qui four-

nissent une offre spéci-

fique avec des par-

cours de 6 mois pour

une remise à niveau en

fin de collège et une

intégration à la fois

sociale et profession-

nelle grâce à des

périodes de stages en

entreprise.

Autre choix : l’établisse-

ment public d’insertion

dans l’emploi (Epide).

Celui-ci accueille des

décrocheurs sans qua-

lification ni diplôme et

leur propose des ses-

sions d’une durée

moyenne de 8 mois en

internat, où la resociali-

sation est l’objectif

principal.

Enfin, il existe le service

militaire adapté (SMA)

et le service militaire

volontaire (SMV). Relevant du ministère

des Outre-mer, le SMA est un dispositif

militaire d'insertion socioprofessionnelle

des jeunes ultramarins, de 18 à 25 ans,

éloignés du marché de l'emploi. Le

SMV, lui, s’inspire de cette initiative et

sera expérimenté jusqu’à l’automne

jours. Ce conseiller met alors le décro-

cheur en relation avec un référent qui le

suivra avant, pendant et après son

retour en formation. Avec ce référent, le

décrocheur dresse un bilan de ce qu’il a

acquis à l’école et aussi en dehors, afin

d’adapter son futur emploi du temps

sans qu’il ait à revoir des choses déjà

connues. Ensuite, le décrocheur et son

référent établissent un projet profession-

nel personnalisé. Lorsque ce dernier est

bien défini, le décrocheur est alors

dirigé vers un établissement dans lequel

il pourra soit commencer sa formation,

soit se remettre à niveau. Le lien n’est

jamais rompu avec le référent, qui sou-

tient le décrocheur pendant toute la

période de formation. Au terme de

celle-ci, le référent reçoit à nouveau le

décrocheur pour dresser un bilan et,

éventuellement, l’aider à réussir son

insertion professionnelle.

Quelles structures pour un retour

en formation ?

L’Education nationale offre les structures

de retour à l’école (SRE). Elles permet-

tent la reprise d’études en lycée pour un

public d’élèves décrocheurs de plus

d’un an. Elles concernent un public

volontaire et visent la réussite au bac

général, technologique ou profession-

nel avec un taux de réussite moyen de

80 % des élèves présents sur les trois der-

nières années et une poursuite des étu-

des supérieures pour la grande majorité

d’entre eux.

2017. Il s’agit de proposer aux jeunes un

parcours d’insertion vers l’emploi, de 6

à 12 mois, avec une compensation

financière à hauteur de 313 euros par

mois, au sein d’unités militaires spécifi-

ques.

n

PK

numéro 394 - Janvier-février 2017 -

www.peep.asso.fr

14

EDUCATION

ZOOM

En dépit de mesures de prévention, chaque année de nom-

breux jeunes décrochent du système éducatif et de formation.

« Reviens te former » a justement pour objectif de ramener ces

jeunes vers une formation diplômante et/ou professionnelle.

« L’école ne me plaisait pas, je n’arrivais pas à tenir une

journée sur ma chaise. Quand je me faisais virer du collège,

mes parents ne me disaient rien. Les autres enfants se

faisaient engueuler, pas moi... Alors, quand j’étais renvoyé

du collège, j’étais content. J’étais chez moi, en vacances. Si

bien qu’au bout d’un moment, la CPE ne voulait même plus

me virer... Je suis allée en classe-relais. Elle m’a permis de

faire un CAP. Je n’aurais pas cherché par moi-même. La

classe-relais m’a permis de faire des stages, de tester le

domaine dans lequel je voulais être, et je suis content

maintenant qu’elle ait été là pour moi.

Au début, je voulais devenir éducateur sportif mais il fallait

avoir le bac. Je n’avais pas un assez bon niveau scolaire

pour cela. J’ai donc choisi quelque chose de plus abordable

pour moi, et que j’aime : la peinture. Je me dis qu’il faut que

je travaille, j’essaie de m’accrocher au maximum… Avant, je

n’avais pas de but. Maintenant, mon but c’est d’obtenir le

CAP. »

« La classe-relais m’a permis de faire des stages »

Alan,

16 ans, prépare un CAP peintre-applicateur de revêtements