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DOSSIER

L’ORIENTATION, UN CHEMIN AU LONG COURS

www.peep.asso.fr

- numéro 394 - Janvier-février 2017

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Christelle Ménard,

directrice du SUIO (service

universitaire d’information et d’orientation) d’Angers (49),

a répondu avec toute son équipe de conseillers d’orientation

psychologues (COP) à nos questions

Quels conseils donner à un jeune pour bien s’orienter

après le bac ?

Il est tout d’abord important que le jeune s’interroge sur ce

qu’il aime faire au lycée ou hors du lycée, qu’il définisse ses

envies, son rêve mais également ce qu’il ne veut pas faire.

Nous lui conseillons de prendre rendez-vous avec un COP

de son lycée, du CIO ou du SUIO. Le COP définira avec lui

la stratégie la plus pertinente à mettre en place sur APB

pour bien réussir son entrée dans le supérieur. Nous

conseillons également aux jeunes de première de profiter

des salons de l’orientation (lire en encadré page 20) pour

découvrir le spectre des possibles et des portes ouvertes

pour poser toutes les questions concernant la formation,

les compétences requises, l’insertion professionnelle…

Comment peuvent-ils construire un projet

professionnel et choisir un métier qui va leur

correspondre ?

Le jeune a le droit de ne pas savoir lors de son entrée à

l’université, par exemple. En effet, la licence reste

relativement généraliste les deux premières années.

L’étudiant doit durant sa licence travailler sur son 3PE

(Projet Professionnel Personnel de l’Etudiant) afin de

construire son projet. Il sera alors accompagné d’un

enseignant référent et des COP du SUIO-IP pour l’aider

dans sa démarche. Il pourra s’aider des interventions de

plus en plus nombreuses de professionnels et des stages.

Nous devons arrêter de penser que l’avenir professionnel

se définit systématiquement après le bac, que le choix

après bac est définitif. L’université travaille donc non

seulement sur l’apprentissage des savoirs disciplinaires

mais aussi sur le développement des « soft skills » (savoir

être) et les méthodes de travail et d’analyse (savoir faire).

Comment savoir si le jeune doit s’engager sur des

études courtes ou longues ?

Il n’est pas nécessaire de demander aux jeunes de choisir.

Beaucoup d’étudiants de DUT continuent en licence

(souvent en licence pro). Inversement, des étudiants de

licence

peuvent

se

professionnaliser en 3

e

année en s’orientant vers une

licence pro et non un master.

Quels sont les secteurs porteurs et le jeune doit-il

choisir son orientation en fonction de ce marché ?

Actuellement, les profils numérique, informatique,

électronique, mathématique (statistique, big data) sont très

recherchés. Mais de nombreux métiers de demain

n’existent pas encore. Laissons nos jeunes les inventer. Le

désir d’entreprendre des jeunes de 18 à 25 ans est en

croissance depuis 12 ans : 24 % de nos jeunes sont tentés

par l’aventure de l’entrepreneuriat. L’ambition de

l’université d’Angers est de favoriser le passage de cette

tentation à l’action. L’entrepreneuriat doit aussi être

envisagé, et de plus en plus tôt dans le cursus, comme une

autre voie d’insertion professionnelle choisie et réussie.

L’étudiant a ainsi la possibilité pendant ses études de

s’informer, de rencontrer des entrepreneurs, de tester ses

idées, ses potentialités ou son projet de création

d’entreprise. L’université d’Angers accompagne ses

étudiants entrepreneurs, qui sont aussi de véritables

défricheurs des nouvelles tendances du marché de

l’emploi.

Quels sont les principaux critères à regarder pour

choisir une formation ?

Il faut se renseigner sur le programme, les modalités de

sélection dans la formation, les débouchés (emploi ou

poursuite d’études possible) et les méthodes

d’enseignement. Pour ce faire, il peut consulter les sites

internet des écoles et des sites généralistes (Onisep,

lesmetiers.net

, CIDJ, Diplodata, Vocasciences… ). Mais il

faut aussi questionner ses propres affinités. Un étudiant

brillera toujours davantage dans une formation qu’il a

choisie et construira plus efficacement son projet

personnel s’il y trouve un intérêt concret !

« Arrêtons de penser

que le choix post-bac est

définitif ! »