s bras aux jeunes
www.peep.asso.fr- numéro 389 - Janvier-février 2016
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diants qui le souhaitent peuvent toujours
partir suivre leur cursus dans un établisse-
ment étranger pour une durée de 3 à 12
mois, qu’ils soient inscrits dans une univer-
sité, dans une école, en BTS ou dans tout
autre établissement de l’enseignement
supérieur. Des centaines d’établisse-
ments répartis dans les 28 pays de l’Union
européenne, en Islande, en Norvège et
au Liechtenstein participent au pro-
gramme. Cette mobilité est reconnue
par leur établissement d’origine grâce
aux crédits ECTS obtenus et au contrat
d’études que l’étudiant doit signer avant
son départ.
La seule condition est que l’établisse-
ment français dans lequel l’étudiant est
inscrit ait signé la charte Erasmus +. Le
mieux est donc que le jeune se rappro-
che du bureau des relations internatio-
nales de son école qui lui remettra une
liste de plusieurs dizaines d’établisse-
ments susceptibles de l’accueillir. Il
n’aura ensuite qu’à faire son choix en
fonction de la langue qu’il souhaite ap-
prendre, du cursus qu’il veut suivre et des
disponibilités des établissements.
« Pour
mes études de droit, je voulais aller en
Grande-Bretagne, mais comme il n’y
avait pas de place, je me suis tournée
vers une université des Pays-bas où la for-
mation était dispensée entièrement en
anglais,
se souvient Amandine.
Finale-
ment, je ne le regrette pas ».
Les étudiants qui le souhaitent peuvent
aussi passer par Erasmus + pour effectuer
leurs stages dans une entreprise étran-
gère. Cette opportunité moins connue
offre pourtant des occasions inespérées
de découvrir d’autres méthodes de tra-
vail, de commencer à se forger un ré-
EDUCATION
ZOOM
« Eramus +, c’est plus de pays concernés : 33 pays européens et une ouverture sur le reste
du monde »,
souligne Antoine Godbert, directeur de l’Agence Erasmus + France.
(suite page 16)
Antoine Godbert,
directeur de l’Agence Erasmus + France / Education Formation
« Erasmus +, c’est à la fois plus de budget (14,7 milliards
d’ici 2020, soit une hausse de 40 %), plus de pays
concernés (33 pays européens et une ouverture sur le
reste du monde) et plus de public, puisque nous avons
pour ambition de développer non seulement la mobilité
pour les étudiants, mais aussi pour les apprentis, les
salariés, les demandeurs d’emploi… La mobilité est un
enjeu de taille. Toutes les études montrent en effet que
les jeunes ayant effectué une partie de leurs études à
l’étranger ont bien plus de chances que les autres de
trouver un emploi. Il n’est pas rare non plus que des
élèves en difficulté dans
le système scolaire
français trouvent à
l’étranger des méthodes
de travail et d’évaluation
capables de leur redonner confiance et de les remettre
sur de bons rails. En outre, si la mobilité crée de la
valeur ajoutée pour l’individu, elle en génère aussi pour
la société toute entière. En cette période de crise, elle
constitue un enjeu stratégique pour l’emploi et la
croissance en Europe. »
« les jeunes ayant effectué une partie de
leurs études à l’étranger ont bien plus de
chances que les autres de trouver un emploi »