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DOSSIER
LE SPORT À L’ÉCOLE
ques, à se connaître, à partager avec les
autres, à acquérir une liberté de mouvement
et à prendre des habitudes de pratiques régu-
lières pour s’insérer au mieux dans la société. »
Des activités qui varient selon le
moment de la scolarité
Les programmes d’EPS donnent alors un cadre
pour amener tous les élèves à acquérir ces
compétences. Celui-ci correspond davantage
à des domaines qu’à des activités précises.
« Actuellement, le programme reconnaît huit
champs d’apprentissage : performance, acti-
vité artistique, de pleine nature, etc.,
explique
Sylvie Guy, responsable du master MEEF
(Métiers de l’enseignement, de l’éducation et
de la formation) EPS 2
nd
degré à l’ESPE (Ecole
supérieur du professorat et de l’éducation) de
Lyon.
L’idée est que les élèves aient un échan-
tillon relativement large des activités qui se
pratiquent dans notre société. Mais chaque
enseignant a la liberté dans les choix des acti-
vités : par exemple, pour celles de pleine
nature, l’enseignant peut choisir l’escalade ou
la course d’orientation. »
Les activités varient également selon le
moment de la scolarité. En maternelle, l’EPS
insiste sur les manières de se déplacer, sur les
jeux puis, plus l’élève grandit, plus les notions
de pratique sportive et de performance sont
introduites. L’évaluation évolue également
selon les classes d’âge.
« En primaire, il n’y a
J
uvénal, poète latin des I
er
et II
e
siècles,
est peut-être celui qui a, bien avant
l’heure, le mieux défini l’Education phy-
sique et sportive (EPS). L’auteur de la
fameuse maxime « Un esprit sain dans un corps
sain » avait en effet parfaitement résumé l’ob-
jectif du sport à l’école. Le 16 septembre der-
nier, lors de la 6
e
édition de la Journée natio-
nale du sport scolaire, la ministre de
l’Education nationale, Najat Vallaud-
Belkacem, a en quelque sorte développé
cette idée :
« Le sport est porteur de nombreux
bienfaits, pour la santé, le bien-être mais aussi
pour l’apprentissage de la sociabilité et le res-
pect des valeurs républicaines. »
Au sein de l’école française, le sport garde une
place importante : au moins trois heures d’en-
seignement hebdomadaire, du CP à la 3
e
. En
outre, l’EPS est l’une des trois disciplines obliga-
toires, avec le français et les mathématiques,
lors du concours de recrutement de profes-
seurs des écoles.
« L’EPS permet aux enfants de
développer d’autres capacités que les autres
matières,
explique Elodie Vieugué, professeure
des écoles à Bourges.
Elle est unique et indis-
pensable au niveau du développement per-
sonnel, de la motricité, du langage, des valeurs
culturelles… » « C’est la seule discipline qui tra-
vaille le corps,
ajoute Claire Pontais, secrétaire
générale adjointe du SNEP-FSU, principal syndi-
cat d’enseignants d’EPS.
On apprend par le
corps et de son corps, à acquérir des techni-
numéro 388 - Novembre-décembre 2015 -
www.peep.asso.fr20
« Nager, c’est une liberté, ce n’est pas un luxe. Si un enfant ne sait pas nager, il ne peut pas aller en centre
par exemple. C’est une stigmatisation pour les enfants. Je mets le “savoir-nager” presque au même niveau
que le “lire, écrire, compter” »
, insiste le ministre des sports, Patrick Kanner (lire son interview pages 24-25).
Chiffres-clefs
A L’ÉCOLE
Temps EPS hebdomadaire
par classe (sauf cas
particulier) :
- CP au CM2 : 3h (108 heures
par an).
- 6
e
: 4h
- 5
e
, 4
e
et 3
e
: 3h
- Lycée : 2 à 3h
A la rentrée 2015 :
- 2 700 000 élèves licenciés
dans les fédérations
sportives scolaires :
1 050 000 à l'UNSS
(secondaire), 850 000 à
l'USEP (primaire) et 800 000
à l'UGSEL (enseignement
privé catholique)
HORS DE L’ÉCOLE
- 45 % des détenteurs de
licences sportives ont moins
de 20 ans.
- 26 % des licences des
fédérations unisports
olympiques concernent des
jeunes âgés de 10 à 14 ans.
Certaines de ces fédérations
ont plus de 70 % de licenciés
de moins de 20 ans :
équitation, sports de glace,
gymnastique, handball, judo.
(chiffres datant de 2012, étude
la plus récente)