387

16 / 36

numéro 387 - Août-septembre-octobre 2015 - 16
Appelé aussi « programmeur », le
développeur est au centre de la
création de jeux vidéo. Zoom sur
une profession en plein essor.
être capable de travailler sous la pres-
sion pour respecter les délais impartis.
La formation
Le secteur du jeu vidéo étant particuliè-
rement dynamique, les débouchés sont
nombreux. Si l’on parvient encore à trou-
ver du travail sans diplôme, une forma-
tion supérieure est fortement recom-
mandée. Un BTS SIO (Services informati-
ques aux organisations), un BTS Irist
(Informatique et
réseaux pour l’in-
dustrie et les servi-
ces techniques) ou
un DUT informati-
que offrent une
Le métier
Le développeur est chargé de traduire
en langage informatique (code) les
demandes formulées par les concep-
teurs du jeu. Il travaille en étroite relation
avec les ergonomes, les graphistes ou
encore les scénaristes. C’est lui aussi qui
corrige les bugs recensés par les testeurs.
Les compétences
Il dispose de solides connaissances en
informatique. Il doit notamment maîtriser
les langages les plus utilisés (C++,
Java…) et les principaux logiciels de
création de jeu. Il doit savoir travailler en
équipe, comprendre les demandes qui
lui sont formulées mais aussi savoir impo-
ser ses propres idées. Il doit être armé
d’une grande rigueur, de patience et
bonne formation de base. Il est aussi
possible de passer par une école d’ingé-
nieur voire une école spécialisée dans le
jeu vidéo, telle que l’Enjmin à
Angoulême, l’IIM à Paris ou l’école Emile
Cohl à Lyon. Des filières universitaires en
ingénierie numérique, en langages de
programmation ou en jeux en réseau
mènent aussi au métier de développeur.
Le salaire
La carrière d’un développeur débute
avec un salaire de 1 800 à 2 100 euros
bruts par mois et peut monter jusqu’à
3 500 euros avec de l’expérience. Le
développeur peut faire évoluer sa car-
rière en devenant programmeur princi-
pal (lead programmeur) ou en se spé-
cialisant dans une technologie ou un
langage précis. n
EDUCATION UN MÉTIER À LA UNE
développeur de jeux vidéo
« Même si un développeur passe la majeure partie de son
temps devant son ordinateur, ses journées sont ponctuées de
réunions avec les représentants des studios pour lesquels il
travaille. Il doit réussir à cerner leurs demandes afin de
mener le projet à bien dans le temps et le budget impartis. Il
ne peut pas se permettre d’avoir du retard car des dizaines
de personnes en seraient impactées. Il doit aussi, dans
certains cas, réussir à convaincre ses interlocuteurs que
leurs demandes pourraient nuire à la qualité du jeu. Pour
être un bon développeur, il faut avoir un esprit méthodique.
Les technologies évoluant très vite, il faut aussi s’auto-
former très régulièrement. Un développeur peut se
spécialiser dans un logiciel de conception ou dans un type
de développement (l’intelligence artificielle, par exemple).
C’est le meilleur moyen pour entrer dans un grand studio.
Mais actuellement, les entreprises les plus dynamiques sont
des start-ups spécialisées dans la création de petits jeux
destinés aux smartphones ou aux réseaux sociaux. Or, ces
sociétés recherchent plutôt des développeurs polyvalents
capables de créer des jeux pour différentes plates-formes »
« Les développeurs
polyvalents sont recherchés »
Pierre Geissler, développeur et formateur à l’école
Créajeux de Nîmes (30)
Pour prétendre à devenir développeur de jeux vidéo, comme ici Pierre
Geissler, il faut faire preuve de rigueur et avoir un esprit méthodique.