Esthéticienne
remarquer Michèle Lamoureux, co-prési-
dente de la Confédération nationale
artisanale des instituts de beauté (lire son
interview en encadré).
Formations
Dès la fin de la 3
e
, les jeunes qui souhai-
tent s’orienter vers les métiers de l’esthé-
tique ont le choix entre deux parcours
dans la voie professionnelle : le CAP
esthétique-cosmétique-parfumerie (for-
mation en deux ans) ou le bac pro (inti-
tulé identique), formation diplômante
en trois ans. Pour une meilleure insertion
sur le marché du travail – et une évolu-
tion facilitée dans la future carrière pro-
fessionnelle –, le brevet professionnel
(BP) est fortement recommandé par les
professionnels du secteur. Pour accéder
à des postes d’encadrement (diriger par
exemple un institut de beauté), le BTS
Métiers de l’esthétique-cosmétique-par-
fumerie, option management, est la voie
à privilégier ; une formation de deux ans
accessible aux titulaires d’un bac pro du
même secteur ou de certains bacs tech-
nologiques, STMG notamment.
D
epuis l’Antiquité, les femmes
se sont toujours souciées de
leur
aspect
physique.
Aujourd’hui, la recherche
du bien-être, conjuguée à la « dicta-
ture » de l’apparence ont un effet cer-
tain sur le développement du com-
merce de la beauté. Que ce soit dans
un institut de beauté, dans une parfur-
merie, un salon de coiffure, un centre
de remise en forme… l’esthéticienne
peut exercer dans différents lieux, avec
des activités très diverses. Si les soins du
visage (gommage, masque…) et l’épi-
lation demeurent à la base de son
métier, l’esthéticienne est également
qualifiée pour prendre soin des pieds et
des mains. Sans oublier le maquillage,
une pratique pour laquelle elle reçoit un
enseignement spécifique pendant sa
formation. Elle… ou lui ! Car si mainte-
nant les hommes n’hésitent pas à pous-
ser les portes des instituts de beauté, il en
est de même pour
« ce métier qui n'est
pas réservé qu'aux femmes. Chaque
année, on voit un nombre croissant
d’hommes accéder au métier »
, fait
Un métier exigeant
Politesse, patience, discrétion, tact…
l’esthéticienne doit posséder de nom-
breuses qualités morales… mais aussi
physiques, car l’exercice du métier
exige souvent la station debout. Comme
le confirme Nadège, en poste depuis
trois ans dans un centre de thalassotéra-
pie en Bretagne:
« Le relationnel que l’on
a avec les clients nous permet d’oublier
la fatigue, mais je vous assure qu’il faut
être en bonne condition physique. Et
comme j’utilise aussi beaucoup les
mains, qui doivent être fermes et douces
à la fois, cela demande un bonne dose
de concentration. »
Un métier exigeant
donc, qui demande, outre des qualités
morales et physiques, un sens de la com-
munication aiguisé, le dialogue et
l’écoute étant indispensables pour éta-
blir un climat de confiance et de
détente avec la clientèle.
n
EDUCATION
UN MÉTIER À LA UNE
numéro 386 - Mai-juin-juillet 2015 -
www.peep.asso.fr18
Professionnelle de la beauté, l’esthéticienne doit aujourd’hui faire preuve
d’une grande polyvalence. Ce métier attire un nombre grandissant de jeunes, à
juste raison tant les débouchés sont nombreux.
Michèle Lamoureux,
co-présidente de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (Cnaib)
Qu'en est-il actuellement du marché de l'emploi
pour les esthéticiennes ?
Malgré un contexte économique difficile, la situation
est correcte : les indicateurs de conjoncture relatifs au
secteur d’activité de l’esthétique, issus des indices de
chiffre d’affaires de l’insee, montrent une hausse en
début d’année (stabilité sur le premier trimestre).
Est-il difficile de trouver un premier emploi dans
ce secteur après une formation diplômante (CAP
ou bac pro) ?
Le CAP est un marchepied pour préparer un BP (brevet
professionnel) ou un bac professionnel ou encore un
CQP (certificat de qualification professionnelle). Les
professionnels préfèrent employer des BP mieux
formés en pratique. Quant aux titulaires de bac pro, ils
continuent en général leurs études soit vers un CQP
soit vers un BTS.
« Les professionnels préfèrent employer des BP »