numéro 384 - Janvier-février 2015 -
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ser son projet, dans les autres cas nous
l’avons accompagné(e) dans la qualifi-
cation de haut niveau et en restant dans
des domaines qui l’intéressent. »
Les réorientations au lycée sont-
elles plus faciles aujourd’hui ?
Pour faciliter les réorientations et permet-
tre le « droit à l’erreur », la réforme du
lycée a prévu que les enseignements
communs en classe de première soient
portés à environ 60 % de l’emploi du
temps des élèves. Le lycéen qui souhaite
changer de série (ou qui désire passer
dans la voie professionnelle ou inverse-
ment) en cours ou en fin de première
doit suivre un stage passerelle, qui per-
met d’acquérir « les connaissances
nécessaires dans les matières d’une
série » que l’élève souhaite rejoindre.
Quelle orientation après le bac ?
Le choix des études à suivre après le bac
se prépare bien à l’avance. Dès la
classe de première, les élèves peuvent
anticiper ce choix grâce au dispositif de
l’orientation active. Cet accompagne-
ment se concrétise par un entretien per-
sonnalisé avec le professeur principal en
première, au cours duquel l’élève reçoit
une information sur l’ensemble de
l’offre de formation. Ensuite,
après une pré-inscription
(sans engagement) dans
une ou plusieurs universités
par le biais du site admission-
postbac.fr, l’élève recevra
un avis personnalisé (avec
taux de réussite et d’insertion
professionnelle des forma-
tions) des universités auprès
desquelles il aura formulé ses
vœux d’orientation. Notez
qu’il s’agit bien là de
conseils, et non d’une procé-
dure d’admission.
Pour plus d’information sur
les études possibles dans
l’enseignement supérieur,
reportez-vous à notre dossier spécial
« Enseignement supérieur » paru dans le
numéro 383 de La Voix des Parents.
Comment les jeunes et leurs
familles peuvent-ils se préparer
aux choix d’orientation ?
Si une large information est aujourd’hui
disponible en ligne (monorientationenli-
gne.fr, onisep.fr…), un détour dans l’un
des 600 centres d’information et d’orien-
tation peut s’avérer fort utile. Outre que
vous et votre enfant pourrez y trouver
une mine d’informations sur les ensei-
gnements et les professions, vous serez
en mesure aussi de vous entretenir avec
un conseiller d’orientation psychologue.
Enfin, le Salon de l’éducation, qui se tient
tous les ans, en novembre, à Paris, les
forums et journées portes ouvertes dans
les établissements scolaires sont autant
d’occasions d’aller à la rencontre des
professionnels afin de s’informer, mais
aussi de découvrir des horizons parfois
insoupçonnés pour bâtir son projet per-
sonnel de formation.
n
EDUCATION
VIE SCOLAIRE
Florent Liberge, COPsy, note pour la plupart des élèves
qu’il rencontre que
« la perspective de l’insertion profes-
sionnelle est assez lointaine. Notre rôle est aussi d’aborder
cette question pour accompagner les élèves vers la quali-
fication la plus élevée possible, qui reste malgré tout, le
gage d’une meilleure insertion. »
Comment contester une décision d’orientation
Au troisième trimestre, le conseil de classe propose
le passage dans la classe supérieure, le
redoublement ou la réorientation de l’enfant vers
une autre voie d’enseignement. Si ces propositions
s’accordent avec les vœux de la famille, celles-ci
deviennent décisions. En cas de désaccord, les
parents sont reçus pas le chef d’établissement. Après
cet entretien, le chef d’établissement est tenu
d’adresser aux parents un courrier afin de les
informer de sa décision, qui doit être motivée par
« des éléments objectifs en termes de connaissance,
capacité et intérêt de l’élève ». Trois options
s’offrent à lui : répondre positivement au souhait
initial de la famille, confirmer la décision du conseil
de classe ou formuler une autre proposition.
Dans le cas où la famille n’est toujours pas
satisfaite, il reste une dernière procédure : l’appel.
Après réception du courrier du chef d’établissement,
la famille dispose de trois jours ouvrables pour faire
appel. Le dossier de l’élève est alors examiné par
une commission d’appel, présidée par l’inspecteur
d’académie et réunissant des chefs d’établissement,
des enseignants, des parents d’élèves et des
personnels d’éducation et d’orientation. Les parents,
ou l’élève majeur, peuvent y être entendus.
La décision rendue à l’issue de la commission d’appel
est définitive et s’applique dans tous les cas : inutile
d’envisager un changement d’établissement pour la
contourner. Dernière possibilité : demander le
maintien de l’enfant dans sa classe pour une année
supplémentaire, c’est-à-dire le redoublement. Une
requête qui ne peut être refusée.