EDUCATION
UN MÉTIER À LA UNE
bac + 5 pour commissaire). Plusieurs
épreuves : test psychotechnique, étude
de texte, QCM de culture général, d’or-
thographe, de grammaire et de mathé-
matiques, épreuves sportives, de résis-
tance au stress, de mémoire visuelle et
enfin deux oraux, motivation et langue
étrangère. Si le candidat est admis, un an
d’école l’attend au cours duquel il est
formé et rémunéré 1486 euros par mois. Il
choisit alors son poste en fonction de son
classement, et selon le concours passé
(deux concours possibles : national ou Ile-
de-France). Il y a environ 2 000 gardiens
de la paix recrutés chaque année pour
30 000 candidats, ces chiffres variant
d’une année à une autre.
En outre, il y a les
concours de l’égalité
des chances
– réservés aux cadets de la
République et aux adjoints de sécurité
Policier, c’est quoi ?
« C’est un métier de service public
tourné vers les autres,
explique le capi-
taine Rathbeger.
On agit pour la protec-
tion des personnes et des biens et l’assis-
tance aux personnes. On est là pour per-
mettre aux gens de vivre ensemble en
faisant respecter les lois. »
C’est égale-
ment avoir des pouvoirs dont il faut user
avec
« discernement, bon sens et jus-
tice »
, selon Hervé Spaes, brigadier-chef
de police à l’Unité promotion recrute-
ment égalité des chances.
Comment devenir policier ?
Il y a les
concours traditionnels
pour
devenir gardien de la paix, officier ou
commissaire. Pour passer le concours de
gardien de la paix, il faut avoir un bac
au minimum (bac + 3 pour officier et
(ADS) – similaires dans les épreuves aux
concours traditionnels mais accessibles
sans diplôme. Le parcours cadet de la
République permet d’être formé un an,
rémunéré 492 euros par mois, d’accéder
aux fonctions d’ADS et de préparer le
concours de gardien de la paix. Les ADS
suivent une formation de 3 mois avec à
l’issue un contrat de trois ans renouvela-
ble une fois, rémunéré 1232 euros par
mois en Ile-de-France et 1157 euros en
province.
Quelle évolution de carrière ?
Après quatre ans en tant que gardien
de la paix, un examen permet de deve-
nir brigadier et d’accéder ensuite aux
grades de brigadier-chef puis brigadier-
major. La promotion interne permet par
ailleurs de concourir aux postes d’offi-
ciers et de commissaires. Après les pre-
mières années passées dans la région
choisie suite au concours, il est possible
de demander à être muté.
n
Policier, ce n’est pas un métier, « c’est une aventure », pour le capitaine de
police Thierry Rathbeger, de la délégation inter-régionale au recrutement et à la
formation sud-est. D’autant qu’il n’y a pas un métier de policier mais plusieurs :
motocycliste, enquêteur, sauveteur en montagne, policier chargé du relevé des
traces et des indices…
www.peep.asso.fr- numéro 382 - Août-septembre-octobre 2014
17
Christophe Sangoï,
39 ans, gardien de la paix à
Bourg-en-Bresse (Ain)
« J’ai découvert le métier de policier pendant mon service
militaire. J’ai passé le concours puis je suis entré à l’école en 2000, où je
suis resté un an en faisant des stages. Puis, j’ai commencé à Paris où je suis
resté 3 ans en police de proximité. J’ai ensuite été muté à Lyon et depuis
2007 je suis en police secours à Bourg. On travaille par cycle : 4 jours de
travail, 2 après-midi (12 h 50 - 21 h) puis 2 matins (4 h 50 - 13 h) et 2 jours de
repos. Il n’y a pas vraiment de journée-type. On peut passer, mais c’est rare,
2-3 heures sans intervention et dans ces cas-là on est en patrouille, en
binôme au moins. C’est un métier très varié avec différentes missions :
problèmes de circulation, de voisinage, familiaux, constatation de délits…
On se doit d’être à l’écoute du citoyen, à son service. C’est un métier que
j’aime et si, comme c’est mon cas, ce n’est pas forcément une vocation, il
faut avoir envie de le faire, ce ne peut être un métier par défaut. »
« Un métier très varié »
Des bureaux de recrutement de la police exis-
tent pour se renseigner et avoir un avis person-
nalisé. Un site internet est dédié à la formation
et aux informations sur le recrutement :
www.lapolicerecrute.fr. En photo ci-dessus,
Hervé Spaes, brigadier-chef de police à l’Unité
promotion recrutement égalité des chances.
profession
policier