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DOSSIER

LA SANTÉ À L’ÉCOLE

par des séances de découverte des fruits et

légumes, par des cours de cuisine, par la dis-

tribution d’affiches sur les repères nutritionnels

ou par la distribution du guide « J’aime man-

ger, j’aime bouger ».

Les parents impliqués

Dans le secondaire, chaque établissement

possède son Comité d’éducation à la santé

et à la citoyenneté (CESC). Cet organe pré-

sidé par le chef d’établissement et dans

ficultés de comportement susceptibles de

perturber les apprentissages... Plus ces problè-

mes sont détectés tôt, plus ils peuvent être

traités efficacement.

De la sensibilisation dès la maternelle

Tout au long de sa scolarité, chaque élève

bénéficie aussi d’actions de prévention et de

sensibilisation dont les thèmes sont listés dans

une circulaire de 2011 (n° 2011-216) et réper-

toriés dans le projet d’école ou le projet

d’établissement. Les enseignants peuvent les

aborder eux-mêmes ou bien faire appel à des

intervenants extérieurs, qu’il s’agisse de pom-

piers, d’animateurs recrutés par la mairie ou

de représentants d’associations agréées.

Exposition, débat, conférence, séance de

cinéma… peu importe la forme, l’essentiel est

que le message passe.

Cette sensibilisation à la santé commence

dès le plus jeune âge. Ainsi, apprendre à se

laver les mains régulièrement et à jeter son

mouchoir en papier après s’en être servi fait

partie du programme de maternelle. A

Colombes (92), par exemple, tous les enfants

scolarisés bénéficient au cours de leur année

de CP d’une sensibilisation à l’hygiène bucco-

dentaire organisée par la commune grâce à

un partenariat avec la Caisse primaire d’assu-

rance maladie (CPAM).

Dans le même esprit, des animateurs du ser-

vice Prévention santé de la ville conduisent

dans les écoles des actions sur le sommeil,

l’hygiène corporelle et l’alimentation.

L’éducation à la nutrition peut, elle, passer

www.peep.asso.fr

- numéro 380 - Mars-avril 2014

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(suite page 20)

On dénombre aujourd’hui quelque 7 500 infirmières et 1 500 médecins scolaires. Ces

derniers diagnostiquent les pathologies susceptibles de perturber la scolarité des élèves,

comme par exemple les problèmes de dos dus à une mauvaise position en classe ou au

poids du cartable…

« J’occupe un poste mixte. A ce titre, je passe la moitié

de mon temps dans les écoles primaires de mon secteur,

principalement pour aider les médecins à réaliser les

bilans de santé des 6 ans, et le reste du temps au sein de

mon collège de rattachement. J’y organise des séances

de sensibilisation relatives aux problèmes de santé des

adolescents, j’accueille et je suis les élèves handicapés

ou souffrant d’une maladie chronique.

Mais la majeure partie de mon travail consiste à

recevoir les jeunes à l’infirmerie. Je soigne les bobos,

les maux de tête, les brûlures… Mais surtout, je les

écoute car il n’est pas rare qu’un mal de ventre cache un

problème plus grave. Quelques questions suffisent

généralement pour en découvrir l’origine. Mais pour

recueillir ces confidences, il faut que les élèves aient

confiance en moi. Ils savent que tout ce qu’ils me diront

restera secret et que je ne rencontrerai leurs parents

qu’avec leur accord, à moins qu’ils ne soient en danger.

Dans ce cas, je n’ai pas d’autre choix que de procéder à

un signalement. »

« Un mal de ventre peut cacher un problème plus grave »

Natacha,

infirmière scolaire dans l’Oise (60)