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DOSSIER

concurrencée par des stands « fast-foods » ou

« sandwicheries » implantés au cœur même

de l’établissement ! Difficile pour certains élè-

ves de résister… Même certaines obligations

légales ne sont pas respectées. Sur l’année

2010-2011, seuls 71 % des élèves ont passé la

visite médicale des 6 ans, pourtant inscrite

dans les textes. Un phénomène qui s’explique

en partie par le fait que 30 % des postes de

médecin scolaire ne sont pas pourvus, notam-

ment à cause de conditions de travail compli-

quées et de salaires insuffisants. Assurer la

santé des jeunes a un prix.

n

composée que d’aliments peu

sucrés (eau, lait, pain…). Célébrer

les anniversaires avec un gâteau et

du soda n’est pas interdit, mais une

circulaire ministérielle conseille de

regrouper les festivités en fin de

mois.

Si la volonté est réelle, les résultats,

eux, ne sont pas toujours à la hau-

teur. Sur le terrain, on constate que

la qualité des actions menées, et

donc leur impact, dépend en

grande partie de la motivation des

enseignants et de l’implication des

partenaires locaux. Alors que, sur

un même sujet, certains élèves

bénéficieront d’une séance com-

plète réalisée par un intervenant

extérieur, d’autres l’aborderont en

quelques minutes au détour d’un

cours de sciences.

Le PAI non plus n’est pas forcément

la panacée. Marc se souvient en

avoir rédigé un lors de l’entrée au

collège de son fils Nicolas, asthmatique léger.

Avant de faire machine arrière.

« Il lui est

arrivé à plusieurs reprises de ne pas avoir

accès à sa Ventoline quand il en avait besoin

parce que l’infirmière était absente. Du coup,

l’année suivante, on n’a rien dit et désormais,

il garde son traitement au fond de son carta-

ble »

.

Quant aux repas des cantines, une enquête

de l’UFC-Que Choisir de mars 2013 montre

qu’ils sont loin d’être toujours équilibrés,

notamment dans le secondaire. Dans certains

lycées, la cantine traditionnelle est même

Aménagements

possibles

En fonction de sa pathologie,

un élève peut bénéficier

d’aménagements consignés

dans le Projet d’accueil indi-

vidualisé (PAI). Les asthma-

tiques lourds, par exemple,

peuvent être dispensés de

sport. Les élèves dyslexiques

ou dyspraxiques, quant à

eux, bénéficient d’un tiers de

temps supplémentaire lors

des contrôles. Pour les cas

les plus lourds relevant du

handicap, l’élève peut même

bénéficier d’un ordinateur et

de cours dématérialisés voire

obtenir l’aide d’un(e) assis-

tant(e) de vie scolaire

(AVS). Si elle le juge néces-

saire, l’équipe éducative peut

décider d’elle-même de met-

tre en œuvre des mesures

complémentaires.

« Dans

mon école, nous remettons

aux élèves dyslexiques des

documents écrits plus gros

sur lesquels une ligne sur

deux est grisée de manière à

leur faciliter la lecture »

,

témoigne une enseignante.

numéro 380 - Mars-avril 2014 -

www.peep.asso.fr

22

LA SANTÉ À L’ÉCOLE

Les infirmières ont de nombreuses missions, notamment soigner les

petits bobos du quotidien, surtout en primaire.

Pas tous logés à la même enseigne

D’après les derniers chiffres fournis par l’Education

nationale, 97 754 élèves ont bénéficié d’un Projet d’ac-

cueil individualisé (PAI) sur l’année 2010-2011. L’asthme

et les allergies sont à l’origine de 63 % d’entre eux, sui-

vis du diabète et de l’épilepsie.

Les actions de sensibilisation auraient quant à elles per-

mis de stabiliser l’obésité chez les élèves, d’améliorer

leur santé bucco-dentaire et de renforcer la vaccination

contre la rougeole et l’hépatite B. La situation varie

néanmoins en fonction de l’origine sociale de la famille.

Ainsi, les enfants d’ouvriers mangeraient moins de fruits

et légumes, boiraient plus de boissons sucrées et passe-

raient plus de temps devant un écran que ceux des

cadres. Résultat : ils seraient deux fois et demi plus en

surcharge pondérale (25 %) que les enfants de cadres

(10 %) et leurs caries ne seraient pas soignées chez

30 % d’entre eux contre un peu plus de 10 % chez les

enfants de cadres.

Source : « La santé des élèves de CM2, une situation contrastée »,

DREES, octobre 2013