Previous Page  28 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 28 / 36 Next Page
Page Background

Comment poursuivre sa scolarité quand un enfant tombe malade ?

Quelles sont les solutions possibles, notamment en fonction de la durée

de l’absence ?

MAGAZINE

SANTÉ

numéro 394 - Janvier-février 2017 -

www.peep.asso.fr

28

Maladie et scolarité :

les solutions !

L

a scolarisation d'un enfant ma-

lade n'est pas toujours facile à as-

surer, même si l’Éducation natio-

nale prévoit des solutions : 11 000

élèves sont en effet scolarisés chaque

année dans les établissements hospita-

liers et sanitaires, suivis par 800 ensei-

gnants spécialisés. En parallèle, un ser-

vice d’assistance pédagogique à

domicile (SAPAD) existe dans les dépar-

tements depuis 1998.

Tous les élèves, y compris ceux des clas-

ses post-bac au lycée, dont la scolarité

est interrompue plus de deux semaines

pour des raisons médicales, sont éligibles

à ce service gratuit. Les enseignants vo-

lontaires mobilisés sont en priorité ceux

qui exercent dans l’école ou l’établisse-

ment où l’élève est inscrit. Pour que

l’élève bénéficie de ce service, le

chef d'établissement ou la fa-

mille saisit directement l'Inspec-

tion académique.

Des associations

spécialisées

Si la rupture de la scolarité se pro-

longe, l’élève peut suivre les cours du

centre national d’enseignement à dis-

tance (CNED).

« Cela exige de l’organi-

sation et de la rigueur,

témoigne Clo-

thilde, qui a soutenu sa fille de 16 ans

après trois mois d’hospitalisation dans la

région lyonnaise consécutifs à un acci-

dent de deux-roues.

C'est difficile pour

un enfant de se mettre seul à une table

de travail. Il faut le soutenir, a fortiori dans

une période de convalescence où il n’a

pas toujours envie de fournir des efforts.

Avec ma fille, nous avions convenu en-

semble d’une plage horaire quotidienne

qu’elle devait réserver à son travail. »

Enfin, des associations appartenant à la

fédération pour l’enseignement des ma-

lades à domicile et à l’hôpital (FEMDH)

appuient les dispositifs de l’Education na-

tionale. L’école à l’hôpital en est un bon

exemple (lire témoignage ci-contre). No-

tons que cette fédération compte pas

moins de 65 antennes locales, réparties

sur le territoire (renseignements sur

femdh.fr

et au 01 45 40 67 54).

D’autres associations, comme par exem-

ple L’enfant@l’hôpital, offrent en com-

plément des apprentissages originaux.

« Nous mettons à la disposition des en-

fants un logiciel, Kolibri, grâce auquel ils

suivent nos explorateurs et nos savants

sur le terrain,

explique Anne Dunoyer de

Segonzac, fondatrice et déléguée gé-

nérale de l’association.

Parmi ces cyber-

reporters, qui rencontrent chaque enfant

au préalable, nous comptons par exem-

ple en ce moment une apicultrice sur les

toits de Paris, une décoratrice d’opéra

ou encore un créateur de jeux vidéo.

Nous nous occupons tout particulière-

ment d’enfants en situation d’isolement,

notamment en psychiatrie. »

.

n

Valérie Dugast,

adjointe de direction de l’association L’école à l’hôpital.

Infos sur

ecolealhopital-idf.org.

« Il est important de noter que nous prenons en charge les enfants à la

demande des équipes médicales et hospitalières. Nous proposons des cours

individuels adaptés au projet et au niveau de chaque enfant. Nous faisons

vraiment du sur-mesure. Nous avons suivi 4 396 jeunes lors de l’année scolaire

2015-2016. 21 598 cours ont été dispensés par nos 466 enseignants bénévoles,

dans une quarantaine d’hôpitaux à Paris et en Ile-de-France. Il faut rappeler

aussi que nous sommes partenaires de l’Education nationale et que nous

travaillons main dans la main avec elle. Nous sommes bien sûr en

permanence à la recherche d’enseignants susceptibles d’aider les enfants

quelques heures par semaine et nous sommes aussi ouverts aux dons. »

« Nous proposons des cours individuels

adaptés au projet et au niveau de

chaque enfant. »

Suivant la durée de la maladie qui tiendra l’enfant

éloigné des bancs de l’école, différentes solutions s’of-

frent pour une poursuite de la scolarité : des cours à

domicile ou à l’hôpital, en passant par les solutions

d’aide en ligne.