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- numéro 390 - Mars-avril 2016

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MAGAZINE

EN FAMILLE

riode charnière de mon orientation, je

me suis dit que le volontariat me permet-

trait d’acquérir une expérience humaine

et associative non négligeable et de

grandir intellectuellement, de connaître

le monde professionnel et le travail en

équipe. Cette expérience m’a redonné

confiance en moi »

, admet-il. Marine,

elle, a été chargée par l’association Unis-

cité de sensibiliser les familles de quartiers

difficiles aux gestes écologiques.

« Ce

n’était pas évident parce que les éco-

gestes étaient loin d’être la priorité de

ces familles. Pour autant, ce service civi-

que m’a convaincue de l’importance

des questions environnementales et m’a

donné envie de me diriger vers le déve-

loppement local »

.

Un service « universel » depuis

2015

Depuis sa création en mai 2010, 120 000

jeunes ont effectué un service civique. Un

quart d’entre eux ont participé à une ac-

tion de solidarité, 19 % ont œuvré dans le

domaine de l’éducation et 18 % dans ce-

lui de la culture et des loisirs. Les autres

ont effectué des missions en lien avec

l’environnement, la citoyenneté ou le

sport.

L’année dernière, le dispositif a été

étendu. Le 1

er

juin 2015, le service civique

est devenu « universel », permettant ainsi

à chaque jeune qui le souhaite de se voir

proposer un contrat. Pour répondre à la

demande, plusieurs mesures ont été pri-

ses, notamment dans les domaines de

l’enseignement agricole (lire encadré ci-

dessus), de la santé, du sport...

Maxime est l’un des premiers à avoir pro-

fité de cette extension. Depuis le mois de

septembre, ce jeune homme de 22 ans

effectue son service civique dans le club

de handball de sa ville. Un club qu’il

connaît bien puisqu’il y entraînait béné-

volement une équipe de jeunes depuis

deux ans.

« Le service civique me permet

de continuer à faire ce que j’aime tout

en recevant une petite indemnité »

, re-

connaît-il. Le club aussi y voit son intérêt

puisqu’il s’assure de garder son entraî-

(suite page 34)

neur au moins jusqu’à la fin de la saison

et qu’il peut même lui confier quelques

missions supplémentaires. Tout cela sans

débourser un centime puisque les frais

sont pris en charge par l’Etat et par la fé-

dération de handball.

350.000 services civiques d’ici

3 ans

Les clubs de sport comme les autres asso-

ciations sont de plus en plus nombreux à

déposer des annonces sur le site de

l’agence du service civique (Service-civi-

que.gouv.fr)

pour trouver la perle rare.

Un quart des jeunes qui ont effectué un service civique ont choisi une action de solidarité.

Le cas particulier de l’enseignement agricole

Les établissements d’enseignement dépendant du

ministère de l’agriculture peuvent eux aussi accueillir

des jeunes en service civique pour aider les équipes

en place à monter des projets culturels ou sportifs,

mener à bien des actions de prévention, renforcer l’in-

formation des élèves sur leur orientation, organiser

des activités pour les internes, etc.

D’OCTOBRE À JUIN

La convention signée entre l’établissement et le

ministère comporte toutefois quelques particularités.

Les candidats doivent avoir au moins 18 ans. Les mis-

sions, elles, durent en moyenne 8 mois, d’octobre à

juin, à raison de 30 heures hebdomadaires. Pour l’ins-

tant, seuls les établissements publics d’enseignement

sont susceptibles d’accueillir des services civiques,

mais une réflexion est en cours pour que les établis-

sements de l'enseignement supérieur et les établisse-

ments privés puissent eux aussi y avoir recours. Des

missions à l’international pourraient même être pré-

vues.

Les candidats peuvent transmettre leur CV et une let-

tre de motivation à l'établissement (liste des postes

disponibles sur

Service-public.gouv.fr

).