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- numéro 385 - Mars-avril 2015
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MAGAZINE
EN FAMILLE
cylindrées », à savoir les « cyclomoteurs »
n’excédant pas 50 cm
3
et dont la vitesse
ne doit pas dépasser les 45 km/h. Et si
avoir 14 ans est l’une des conditions re-
quises pour conduire l’un de ces engins
motorisés, elle est loin d’être la seule.
L’APR précise qu’il faut aussi être titulaire
du BSR ou Brevet de sécurité routière (ap-
pelé également permis AM depuis le 19
janvier 2013), avoir une carte grise et une
plaque d’immatriculation, avoir souscrit
une assurance, rouler avec un véhi-
cule muni de tous les équipements
obligatoires : un rétroviseur côté gau-
che, 1 ou 2 feux avant et arrière, un
feu stop, un avertisseur sonore, un in-
dicateur de vitesse et des dispositifs
réfléchissants sur les côtés, l’arrière et
sur les pédales.
Equipement de protection
Quant au conducteur, il faut qu’il
porte un casque homologué (de
préférence intégral) et correctement
attaché, et ce par tous les temps et
pour tous les trajets. Imposez égale-
ment à votre ado un équipement de
protection digne de ce nom : des
gants en cuir de préférence car, pre-
mières à toucher le sol en cas de
chute, les mains sont l'objet de plaies
et de brûlures, ainsi que des vête-
ments solides aptes à résister à une
chute. Pour le blouson, optez pour
une couleur claire ou vive pour qu’il
soit mieux vu. Tous ces équipements doi-
vent lui faire prendre conscience que la
prise en main d’un deux-roues, même de
petite cylindrée, l’expose à de nombreux
risques sur la route. Et rien de tel qu’un
crash-test avec un cascadeur pour en
prendre conscience, à l’image de la
centaine qui est réalisée chaque année
par l’assureur MMA.
« Les élèves des éco-
les que nous associons chaque fois à ces
évènements se rendent ainsi compte de
(suite page 34)
la violence du choc, même à 50 km/h »
,
confie Stéphane Daeschner, responsable
Prévention chez MMA (lire son témoi-
gnage page ci-contre).
La sécurité, ça se pratique
Si le deux-roues s’impose comme solution
de transport pour votre ado, il va falloir
également investir dans la pratique. Car
si le BSR ou permis AM avec ses 7 heures
de formation en circulation avec un mo-
niteur de moto-école est là pour l’ini-
tier et s’assurer du niveau de ses
connaissances des règles de sécurité
routière,
« il ne connaîtra l’autono-
mie en pleine ville que lors de sa der-
nière heure de cours »
souligne
Anne-Marie Tihy, gérante de l’Auto-
école Euroconduite à Pont-Audemer
(27). Si le moniteur juge que le jeune
n’est pas encore apte à circuler, il
peut proposer, en accord avec les
parents, d’augmenter le nombre
d’heures de pratique. Néanmoins,
cette situation reste rare.
« A la Pré-
vention Routière nous avions de-
mandé à l’époque que la formation
soit de 12h mais cela posait le pro-
blème du coût »,
précise Emmanuel
Renard, directeur éducation et for-
mation à l’APR.
En amont du BSR, comme d’autres
associations, l’APR propose ainsi
dans certains départements des
Emmanuel Renard,
directeur de l’éducation et de la formation à l’Association Prévention Routière
Quels seraient vos conseils aux jeunes qui
débutent sur un deux-roues ?
Au-delà de la formation obligatoire délivrant le permis
AM soit l’équivalent européen du BSR français, je les
mettrai en garde contre le problème du débridage. Car
en augmentant la vitesse d’un cyclomoteur à 65-70 km/h
alors qu’il est conçu pour rouler à 45 km/h au maximum,
ils se surexposent aux risques. Rappelons qu’il s’agit du
premier engin motorisé auquel les jeunes ont accès,
mais également de la première cause de mortalité dans
cette tranche d’âge. Aussi le rôle éducatif des
parents est majeur au moment de l’achat.
Dans ce cas, quelles sont vos
recommandations aux parents ?
Je préconise la mise en place d’un contrat moral entre
les parents et le jeune et pourquoi pas une participation
symbolique à l’achat. Le jeune doit s’engager à porter
son casque attaché, ne pas débrider son cyclomoteur et
à porter des vêtements protecteurs. Et les parents
doivent être fermes s’ils relèvent des infractions à ce
contrat.
« Le rôle éducatif des parents est majeur »