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MAGAZINE APRÈS L’ÉCOLE
Accessible dès l’âge de 8 ans, la plongée sous-marine se présente comme un
un loisir original permettant la découverte de sensations rares.
- numéro 385 - Mars-avril 2015 31
S i la plongée est parfois vue
comme dangereuse, il ne s’agirait
que d’une idée reçue selon Fré-
déric Di Meglio, secrétaire général
de la Fédération française d’études et de
sports sous-marins (FFESSM). « Pour un
baptême, il faut simplement être en
bonne santé, ne pas avoir de maladie
cardiaque ou pulmonaire comme
l’asthme, et ne pas être atteint d’épilep-
sie ni de problème ORL. Il n’y a pas besoin
de certificat médical. » Ainsi, dès 8 ans, un
enfant peut s’essayer à la plongée.
« Avant, il y a trop régulièrement des pro-
blèmes ORL et une insuffisante dissocia-
tion nez-bouche » constate-t-il depuis le
Vieux-Port de Marseille où siège la FFESSM.
Plongée en piscine
En France, environ 2 500 structures per-
mettent d’effectuer un baptême puis, si le
néo-plongeur le souhaite, de se former à
la plongée. Si les clubs professionnels se si-
tuent essentiellement sur les littoraux, de
nombreux clubs associatifs existent à l’in-
térieur de l’Hexagone et donnent accès à
la plongée en piscine, tout en organisant
parfois des sorties en mer. C’est le cas à
Meyzieu, dans le Rhône, où le centre
aquatique « Les Vagues » dispose d’une
fosse de vingt mètres de profondeur. En re-
vanche, une telle profondeur n’est pas
accessible de suite. « La limite de profon-
deur dépend de l’âge, explique Franck
Chaussinand, moniteur aux Vagues. De 8
à 10 ans, on descend à 2 mètres et de 10
à 14 ans à 3 mètres. Mais au bout d’un an
de formation, on peut descendre à 20
mètres. » Ici, un baptême pour enfant
coûte 25 euros – cela peut aller jusqu’à 60
euros pour les baptêmes en mer – et dure
une quinzaine de minutes, après un petit
briefing : « On donne des conseils sur la
ventilation, l’équilibrage des oreilles car la
pression est supérieure à la pression at-
mosphérique, et sur l’équipement (utilisa-
tion des palmes, de la bouteille, du gilet-
détendeur). Mais ce sont des gestes
simples : 99 % des gens en sont capables »
tient à rassurer Franck Chaussinand.
Des perceptions nouvelles
Puis, c’est parti pour une expérience uni-
que. « La plongée permet de découvrir
un nouveau monde, et pas seulement en-
vironnemental, assure Frédéric Di Meglio.
On découvre des sensations, comme
l’apesanteur, de nouvelles perceptions vi-
suelles, auditives et tactiles. C’est souvent
très intéressant pour un jeune à la recher-
che de son corps et on voit parfois un
jeune assez gauche sur terre être très à
l’aise dans l’eau. » « Il y a aussi un aspect
ludique car on fait des jeux, et pédagogi-
que puisqu’on travaille la technique. On
peut faire sous l’eau ce qu’on ne peut
pas faire sur terre » ajoute Franck Chaussi-
nand. La plongée est également un
moyen de sensibilisation au développe-
ment durable, de même qu’elle est ac-
cessible à des personnes handicapées. Fi-
nalement, comme s’enthousiasme
Frédéric Di Meglio, « l’eau affiche des pos-
sibilités phénoménales » . n
L’avis du spécialiste
Franck Chaussinand, référent espace plongée au centre aquatique « Les Vagues » à Meyzieu (69)
« On a de plus en plus d’enfants qui viennent et qui veulent
recommencer, et ce sont souvent les enfants qui demandent
à leurs parents de venir. C’est mieux de commencer à plon-
ger en milieu artificiel, même si ce n’est pas une obligation
car il y a des lieux naturels propices à des baptêmes. Les
écoles sont réticentes car on pense que c’est dan-
gereux alors que c’est très encadré et sécurisé (un
moniteur par élève). Les seuls incidents qu’il peut
y avoir sont un petit problème d’oreille ou de la
panique sous l’eau, mais c’est rarissime. »
Pour trouver un club de plongée près
de chez vous, rendez-vous sur le site :
La plongée sous-marine :
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