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numéro 383 - Novembre-décembre 2014 -

www.peep.asso.fr

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MAGAZINE

SOCIÉTÉ

«L

a mini-entreprise m'a fixé

sur mon avenir. »

Pour Nico-

las, en terminale ES, deve-

nir mini-entrepreneur à

l'époque de sa 1

re

ES c'était avant tout

mettre en pratique la théorie des cours et

enrichir son projet d'intégrer une école de

commerce. « Directeur marketing » de

l'équipe soudée qui a remporté le cham-

pionnat de Normandie et terminé sur la

3

e

marche du podium national avec son

Délis'cup (lire l’encadré ci-dessous), Nico-

las regrette que cette option ne soit pas

plus valorisée et donc notée.

« Pour moi,

c'est plus utile que d'apprendre le latin »

,

fait-il remarquer avec une pointe d’ironie.

En outre, comme toutes les présentations

se font à l'oral – et même en anglais lors

du championnat national ! –, son

niveau dans la langue de Shakespeare

s'est considérablement amélioré.

« Si au

début de l'année j'étais angoissé à l'idée

de passer mon oral de bac français, à la

fin, parler devant un seul professeur me

paraissait de la rigolade. »

« La mini-entreprise les fait

grandir »

Magali Cressy d'EPA

(1)

n'est pas surprise

de cette mise en confiance et de toutes

les conséquences positives qui découlent

de la participation des élèves à la mini-

Entrepreneurs

à 14 ans !

Une mini-entreprise à la sauce normande

« Monter une boîte » à l'école, c'est

possible grâce au dispositif innovant

de la mini-entreprise. Du collège au

BTS, les élèves deviennent de vrais

mini-entrepreneurs en charge d'un

projet qu'ils auront eux-mêmes choi-

sis. Source d'ambition et parfois

même de vocations, retour sur une

expérience synonyme d'aventure.

La « success story » d'Art'Gliss a commencé à la café-

téria de leur lycée de Vernon (Eure). Inscrits en mini-

entreprise dans le cadre de l'accompagnement per-

sonnalisé, ces élèves de 1

re

ES et

S se sont alors rendus compte

qu'il n'existait que des gros pots

de sauce peu appétissants. Et

l'idée est née d'une coupelle lava-

ble à clipser directement sur l'as-

siette pour éviter le mélange des sauces aux aliments

(voir photo ci-contre). Quelques mois plus tard, le

Délis'cup allait voir concrètement le jour grâce à

Véxin Polymères, un industriel situé à 10 km de leur

lycée, qui a accepté de développer et de réaliser le

produit en échange de cette idée.

Elue championne de Normandie, cette mini-entreprise

a remporté la 3

e

place au concours national EPA

2014.

Encadrés au minimum par deux enseignants volontaires, les élèves mettent au point leur

projet de mini-entreprise.

JNV