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MAGAZINE
APRÈS L’ÉCOLE
www.peep.asso.fr- numéro 396 - Mai-juin-juillet 2017
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Améliorer sa posture, apprendre à bouger son corps avec grâce…
La danse classique possède plus d’un atout. Mais pour les plus jeu-
nes enfants, elle doit avant tout rester ludique !
D
iscipline rigoureuse plusieurs
fois centenaire, la danse clas-
sique reste l’activité de réfé-
rence des petites filles –
même si elle attire un nombre croissant
de garçons (lire en encadré ci-dessous).
C’est le cas de Lili qui rêve de danser en
tutu rose. Sa maman, Delphine, accepte
de l’inscrire très tôt à la danse classique.
Mais à 4 ans, pas question d’aborder la
technique.
« Lili a en effet commencé la
danse classique avec des cours d’éveil.
L’objectif était alors de lui faire prendre
conscience de ses gestes, tout en dou-
ceur. Aujourd’hui âgée de 6 ans, elle pra-
tique désormais des cours d’initiation,
avec des chorégraphies plus ou moins
élaborées »
, confirme Delphine.
L’enfant apprend à bouger en musique,
à se repérer dans l’espace. Pirouettes et
grand écart ne sont pas encore au pro-
gramme. Pour la partie vrai-
ment technique, Lili devra at-
tendre ses 8 ans. Pour porter
des pointes, ce ne sera pas
avant 10 ans et uniquement
si sa morphologie le permet.
« Les cours d’éveil ou d’initia-
tion sont essentiels car ils per-
mettent d’enseigner les ba-
ses de la danse classique,
tout en proposant une ap-
proche plus ludique de la dis-
cipline. Commencer plus tôt n’est pas
profitable aux enfants, cela peut même
être dangereux »
, souligne Stéphanie
Massé, directrice du studio de danse Pe-
tit Pas, à Bordeaux.
Un apprentissage progressif
La danse classique suggère en effet une
technique très spécifique, dite de l’en-
dehors : pieds, chevilles, hanches et ge-
noux mènent des mouvements répétitifs
vers l’extérieur. Si la danse classique per-
met à l’enfant d’acquérir un certain
maintien, elle peut aussi être dévastatrice
pour des articulations encore trop jeunes.
C’est pourquoi, le respect de l’âge est
très important, tout comme le diplôme du
professeur. Pour enseigner la danse clas-
sique, un professeur doit obligatoirement
posséder un Diplôme d’Etat (DE) de pro-
fesseur de danse ou son équivalence.
La danse classique peut se pratiquer au
conservatoire, dans des écoles privées ou
municipales, des associations de quar-
tier… Les cours varient alors de 100 euros
l’année à 100 euros le mois. Tout dépend
de la fréquence des cours et de la struc-
ture : par exemple, possède-t-elle sa pro-
pre salle de spectacle ? Combien de stu-
dios de danse compte-t-elle ? Comment
sont-ils équipés ? Etc.
Quant à la tenue, contrairement aux
idées reçues, le tutu rose n’est pas tou-
jours de rigueur. Un legging, un juste au
corps et une paire de chaussons font sou-
vent amplement l’affaire.
n
L’avis de la pro
Stéphanie Massé,
directrice du studio Petit Pas, à Bordeaux et professeur
de danse Diplômée d’Etat
« La danse classique permet de faire
travailler son imaginaire »
« La danse classique est apparue à l’époque de Louis XIV qui en a été l’instiga-
teur. Il lui a donné ses règles et ses codes. Les pas ont depuis un peu évolué,
mais les enfants qui font du classique vont avoir un certain goût pour cet
esthétisme particulier, voire pour un certain patrimoine. Ils doivent aussi
accepter la rigueur. Pourtant, même en danse classique, on peut proposer une
approche créative, qui laisse de la place à l’imaginaire. De plus en plus, la
danse classique plaît beaucoup aux petits garçons, souvent présents dans les
cours d’éveil ou en initiation. »
Danse classique :
de l’éveil à la technique
La danse classique, une approche ludique au départ, avant
la technique, qui ne s’acquiert qu’à partir de 8 ans.