MAGAZINE
APRÈS L’ÉCOLE
Karaté :
objectif
bien-être
www.peep.asso.fr- numéro 388 - Novembre-décembre 2015
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A 4 ans sur les tatamis ? En pratiquant le karaté, c’est permis ! Un loisir
auquel les parents ne pensent pas immédiatement pour leurs enfants…
A tort, car le karaté est une activité sportive très encadrée qui permet de
développer de nombreuses compétences chez l’enfant, autant physiques que
morales.
A
rt martial d’origine japonaise,
le karaté ne se résume pas
aux acrobaties agressives ac-
compagnées de cris stridents
telles que les a popularisées au cinéma le
célèbre Jacky Chan – et avant lui Bruce
Lee… Loin de là. Il existe deux grands ty-
pes de pratique dans le karaté : le com-
bat et le kata. Le combat consiste en
l’opposition de deux athlètes équipés de
protection (casque, plastron…) avec
chacun une ceinture de couleur (bleue
ou rouge).
« Les enfants ne débutent le combat en
opposition qu’à partir de 7-8 ans,
précise
Jonathan Maruani, conseiller technique
national à la fédération française de ka-
raté (FFK)– lire son témoignage ci-des-
sous.
Mais les contacts ne sont pas per-
mis ! Ce n’est seulement qu’à partir de 15
ans que l’on peut commencer à prati-
quer le karaté avec un contact avec
l’adversaire. »
Et des contacts sous
contrôle bien entendu.
Valeurs morales
Mais la forme de karaté la plus pratiquée
par les enfants est le kata, dont l’objectif
est le développement de l’activité mo-
trice. Dominique Charré, directeur tech-
nique national à la FFK définit le kata
comme
« un combat imaginaire simulé
par le pratiquant selon une coordination
de gestes et de déplacements qui sont
préalablement codifiés »
. Cette pratique,
au-delà de ses aspects physiques bénéfi-
ques, permet également aux enfants de
canaliser leur énergie et de développer
leur confiance en eux. A recommander
aux timides et aux introvertis autant
qu’aux petits « fonceurs »… ou « fonceu-
ses » : près d’un tiers des pratiquants sont
des filles !
Autre atout du karaté, dont la pratique
s’accompagne de nombreux rituels (on
salue le tatami, son professeur…), il véhi-
cule un grand nombre de valeurs mora-
les, et en premier le respect, des règles et
des autres. Bien éloigné de l’univers des
films de Jackie Chan !
n
L’avis du spécialiste
Jonathan Maruani,
conseiller technique national à la fédération française de
karaté et disciplines associées (FFKDA)
« On apprend aussi aux enfants à
gérer l’échec, à ne jamais renoncer »
« Notre sport est particulièrement adapté aux enfants – la moitié des prati-
quants sont âgés de moins de 12 ans. Et il n’existe aucune contre-indication
spécifique à sa pratique.
En permettant de développer sa motricité et sa coordination, le karaté
apporte un bien-être physique, mais aussi mental, notamment par l’apprentis-
sage du code moral de notre discipline. On apprend aussi aux enfants à gérer
l’échec, à ne jamais renoncer. Apprendre le karaté c’est apprendre aussi à se
défendre, mais avant tout dans un esprit ludique, pour l’épanouissement de
l’enfant. »
O
Ù PRATIQUER
?
En France, il existe 4 600 clubs de karaté, pour
un total de licenciés s’élevant à quelque
240 000 !
Pour trouver un club près de chez vous, ren-
dez-vous sur le site officiel de la fédération
française de karaté :
ffkarate.fr, qui propose
un annuaire complet avec un moteur de
recherche géographique.
La plupart des jeunes karatékas pratiquent le
kata, une discipline qui développe la motricité et
la coordination des gestes.
(c) Denis Boulanger - FFKDA