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Vaccins : ne les oubliez pas !

HD-388-vaccinsLes vaccins demeurent les meilleurs outils pour prévenir les maladies infectieuses graves. Suivez les recommandations !

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Contrairement aux médicaments, les vaccins sont administrés à des personnes a priori en bonne santé afin de les préserver d’une affection. « La vaccination utilise une propriété remarquable du système immunitaire : la mémoire qui, après une vaccination réalisée dans l’enfance, permet d’enregistrer, de conserver et de réutiliser ces défenses immunitaires tout au long de la vie », explique Brigitte Autran, professeur d’immunologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris *. Concrètement, comment les vaccins agissent-ils ? « Ce sont des « copies » de l’agent infectieux, reprend Brigitte Autran. Il peut s’agir de formes vivantes, mais très atténuées, de l’agent infectieux responsable de la maladie correspondante. En mimant les agents infectieux, ils offrent l’inestimable avantage de provoquer l’élaboration des défenses immunitaires et de leur mise en mémoire en évitant la maladie elle-même ».

En France, pour entrer à l’école (maternelle ou élémentaire), un seul vaccin est obligatoire : le DT-Polio contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. En pratique, lors de l’inscription de votre enfant, vous devrez présenter au directeur de l’école son carnet de santé attestant qu’il a bien eu cette vaccination. La vaccination du DT-Polio comporte deux injections à l’âge de 2 mois et à 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois. Les rappels ultérieurs sont recommandés à l’âge de 6 ans, puis, entre 11 et 13 ans. On notera que la vaccination contre la coqueluche, non obligatoire mais recommandée par le Haut conseil de la santé publique, est généralement pratiquée avec le vaccin DT-Polio (DTCaPolio).

 

Recommandés dans certains cas

Autrefois obligatoire pour entrer en collectivité (obligation levée en 2007), la vaccination BCG, contre la tuberculose, reste toutefois recommandée dans certains cas… Sont ainsi considérés comme enfants « à risque élevé » les enfants résidant en Ile-de-France, en Guyane ou à Mayotte, ainsi que les enfants dont au moins l’un des parents est originaire d’Afrique ou d’Asie, ou des pays d’Europe centrale et de l’est.

Autres vaccins conseillés, l’antihaemophilus qui empêche l’apparition de certains types de méningites de l’enfant (à partir de deux mois) ainsi que le vaccin triple ROR (rougeole, oreillons, rubéole), à partir de 12 mois. En revanche, sauf cas particulier, la vaccination contre la varicelle, elle, n’est pas recommandée.

Pour faire le point sur tous ces vaccins, une visite médicale obligatoire et individuelle s’effectue en grande section de maternelle ou au cours préparatoire (CP), au cours de la 6e année de l’enfant. Et, bien entendu, lorsque vous consultez votre médecin, pensez à vous munir des carnets de santé et vérifiez avec lui si vos enfants (et vous-même !) êtes à jour dans vos vaccins.

* « Les bases immunologiques de la vaccination », écrits pour le HCSP – Haut conseil de la santé publique (2010).

 

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ZOOM

Hépatite B et HPV : vaccins et polémiques

Il y a quelques années, la vaccination contre l’hépatite B a soulevé une polémique sur l’éventuel risque d’apparition de sclérose en plaques. Aujourd’hui, le débat est clos. Les autorités sanitaires recommandent la vaccination contre l’hépatite B chez tous les nourrissons : en 2014, la couverture vaccinale a atteint 92 % des enfants à l’âge de 6 mois ! On notera que tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans, non antérieurement vacciné, doit se voir proposer la vaccination contre l’hépatite B à l’occasion d’une consultation médicale.

Egalement l’objet de polémiques, le vaccin contre les HPV (infections à papillomavirus humains), qui peuvent provoquer un cancer de l’utérus, demeure recommandé chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans (rapport du Haut conseil de la santé publique daté de juillet 2014). Une vaccination plus tardive est possible avant le début de la vie sexuelle. Sachez que plus de 70% des adultes contractent au moins une infection à HPV dans leur vie… Notez que l’Assurance maladie rembourse ce vaccin à 65 % (seul le ROR est remboursé à 100 %).

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