Asthénie, “Allo, maman, dodo…”
Fatigué, exténué, irrité… Votre enfant est plongé dans un état de fatigue généralisée. Avant de s’inquiéter, il est nécessaire de s’interroger sur les causes de l’asthénie.
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«Mon fils de 5 ans s’endort en classe », « Mon ado n’arrive pas à se lever le matin pour aller en cours et elle est épuisée même le week-end », « Hier après-midi, ma fille de 7 ans a fait une sieste de 2 h 30 et elle s’endort en moins de 2 mn dans la voiture »… Sur les forums spécialisés, ce type de messages écrits par des parents angoissés sont légion. Fatigue généralisée de l’enfant, l’asthénie est un état d’épuisement qui survient avant l’effort. Une fatigabilité ou une diminution de la résistance à l’effort physique et/ou intellectuel avec parfois des symptômes associés tels que la fièvre, la pâleur, des troubles de la vigilance, des ronflements, des troubles de l’appétit. Tristesse, anxiété, désintérêt, repli, énurésie sont également des symptômes possibles.
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Des conséquences sur la scolarité
Quand l’enfant se dit fatigué, parle et joue peu, semble triste, s’isole et refuse de participer aux activités de groupe, quand il se désintéresse de ce qui l’entoure, la vigilance s’impose car l’asthénie peut être la cause de difficultés scolaires : troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire. « Des troubles parfois interprétés à tort comme de la timidité ou de la paresse. D’autres enfants mettent en place des mécanismes de défense avec agitation, instabilité psychomotrice, irritabilité, agressivité », prévient Diane Purper-Ouakil, spécialiste de l’asthénie et de la fatigabilité chez l’enfant et l’adolescent.
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Les causes de l’asthénie
« A l’origine de l’asthénie, des causes physiques et psychologiques entrent en jeu : épisode infectieux, changement de rythme de vie, anxiété de séparation ou anxiété de performance sont souvent en cause », reprend le Dr Purper-Ouakil. Les antécédents familiaux de troubles du sommeil ou de difficultés émotionnelles doivent également être explorés.
Avant de s’inquiéter, il convient de proposer des habitudes de vie saines aux enfants. Il faut veiller aux heures de coucher et de réveil, aux siestes et périodes de repos, aux rituels d’endormissement, aux habitudes alimentaires, ne pas proposer un trop grand nombre d’activités extrascolaires, etc.
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Quand consulter ?
« L’asthénie et la fatigabilité de l’enfant et de l’adolescent sont des motifs de consultation fréquents en pédiatrie ou en médecine générale », explique Diane Puper-Ouakil. Dans la plupart des cas, il suffit de prendre la mesure de la cause de l’asthénie pour résoudre ce problème avec davantage de sommeil et de repos. Si cela n’est pas inefficace, la consultation est nécessaire. Il faut notamment consulter en cas de syndrome de fatigue chronique (SFC), qui associe une asthénie durable et une fatigabilité caractéristique (l’effort physique ou mental est source d’épuisement).
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POINT DE VUE
Eve Balzamo, pédiatre, auteur du Guide de santé pour les enfants de 0 à 14 ans (Flammarion)
« Les causes les plus fréquentes de l’asthénie sont le manque de sommeil (suppression de la sieste en moyenne section, coucher trop tardif)… ou encore syndromes viraux ou post-viraux.
Avant de s’inquiéter, il faut voir si des symptômes sont associés à cette fatigue (toux, rhino-pharyngites, baisse de l’appétit, vomissements, douleurs) et si celle-ci persiste même pendant des périodes de repos comme les vacances. A ce moment-là, il faudra consulter. Mais il ne faut pas dramatiser cette fatigue et il vaut mieux s’attaquer aux causes qu’aux symptômes.
Par ailleurs, il est préférable d’améliorer l’alimentation plutôt que de chercher à donner des compléments vitaminiques. »
