EDUCATION

Profession joaillier

Dessiner et fabriquer des bijoux incrustés de pierres précieuses, un exercice qui nécessite créativité et habilité manuelle. La joaillerie est un métier de passion, mais aussi un secteur qui recrute.

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Le métier
Le joaillier travaille des matériaux nobles et met son talent en œuvre pour créer un joyau composé de pierres précieuses ou fines. Leur poids, leur pureté, leur couleur, leur taille ou leur histoire vont inspirer au professionnel une création unique. Dans son atelier, tout commence par un dessin qui définit toutes les caractéristiques du bijou : matériaux, forme et volume. L’étape suivante consiste à réaliser une maquette en cire du projet afin de visualiser l’œuvre et éventuellement le modifier. Vient ensuite le travail du métal en fusion pour donner vie à l’idée. Pour cela, le joaillier a recours à des moules, mais certaines techniques ne peuvent faire appel qu’à la main pour courber et marteler. Pour loger la pierre, il faut ensuite percer cette monture, puis la maintenir, ce que l’on appelle le sertissage. Enfin, le bijou est poli pour rendre la surface du métal lisse, brillante et uniforme.
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La formation
Plusieurs diplômes préparent au métier en deux ans : le CAP d’arts et techniques de la bijouterie-joaillerie, le BMA (brevet des métiers d’art) option art du bijou, le DMA (diplôme des métiers d’art) option art du bijou et du joyau, ainsi que le diplôme supérieur d’arts décoratifs option objet proposé à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg.
Certains diplômes peuvent être préparés dans le cadre de la formation professionnelle continue. Des formations non diplômantes qui permettent de suivre une initiation, une formation complète ou un perfectionnement dans les techniques de la bijouterie, joaillerie, sertissage ou polissage.
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Les débouchés
Le secteur est porteur, le taux d’insertion des titulaires du CAP bijouterie-joaillerie est de 87 % (source Comité Colbert). Le professionnel peut travailler à son compte ou bien rejoindre l’une des grandes maisons qui incarnent une certaine tradition française. Ce travail d’artisanat d’art est même désormais sujet à distinction : maître d’art, ordre des Arts et des Lettres ainsi que Meilleur ouvrier de France.

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TEMOIGNAGE
Marie-Clémentine V.,  joaillière à Paris (1)

« Je viens d’une famille d’agriculteurs, alors mon projet de carrière paraissait hors de portée, presque élitiste. Mais lorsque je suis entrée pour la première fois dans l’atelier d’un joaillier, j’ai compris que cet artisanat n’était pas si éloigné de mes racines. Cette recherche du meilleur et le pouvoir de la main sur les éléments me correspondaient. J’avais 14 ans et deux ans plus tard, j’entrais en CAP joaillerie. J’ai eu la chance d’être formée auprès de professionnels exceptionnels dans de belles maisons du luxe français. Moi qui étais habituée au grand air, j’ai dû m’habituer au travail en atelier, sagement assise sur mon tabouret devant l’établi. Mais maintenant, certains gestes font partie de moi et je déborde tellement d’énergie lorsque je dessine un nouveau projet ! Nous mettons notre créativité au service du rêve et pour cela, il faut savoir faire preuve de patience, de précision et d’humilité car il faut parfois se remettre en question pour progresser ou pour admettre qu’une idée n’est pas bonne ou irréalisable. »

Note (1) : Par mesure de sécurité, les identités des professionnels de la joaillerie ne sont pas communiquées.

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POUR EN SAVOIR PLUS

Renseignements auprès de l’Institut national des métiers d’art (Institut-metiersdart.org) et le Comité Colbert qui rassemble 75 maisons de luxe françaises dont notamment Boucheron, Cartier et Van Cleef & Arpels (Comitecolbert.com).


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