Fiche pratique n°18 : Note de vie scolaire : une copie à revoir ?
Instaurée depuis 2006, la note de vie scolaire mesure principalement l’assiduité et le respect des dispositions du règlement intérieur des collégiens. Mode d’emploi d’une note qui n’a jamais convaincu l’ensemble de la communauté éducative et dont les jours sont peut-être aujourd’hui comptés…
Issue de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005, dite loi « Fillon », la note de vie scolaire concerne tous les élèves de collège, de la 6e à la 3e. Elle est fondée sur deux domaines principaux : l’assiduité et le respect des autres dispositions du règlement intérieur. Est également prise en compte la participation de l’élève à la vie de l’établissement ou aux activités organisées ou reconnues par le collège.
Comme l’a clairement rappelé Jean-Yves Herbeuval dans un rapport remis au ministre concernant l’application de la note de vie scolaire, les grilles d’évaluation traduisent la volonté d’évaluer l’assiduité et la ponctualité de l’élève (absences non justifiées, retards à répétition, oublis fréquents du matériel scolaire, rattrapage ou non des cours en cas d’absence), et, pour le respect du règlement intérieur : l’attitude et le comportement dans le hall, les couloirs, la cour, le restaurant scolaire, la salle de permanence, le CDI, l’importance accordée par l’élève à son carnet de correspondance, etc.
On remarquera que, dans les faits, la très grande majorité des collégiens (plus de 85 % en moyenne chaque année) obtient des notes comprises entre 17 et 20 sur 20. Des notes fixées par le chef d’établissement qui recueille au préalable les propositions du professeur principal et l’avis du conseiller principal d’éducation.
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Une note en sursis ?
Outre les questions liées à l’harmonisation des notes en fonction des établissements scolaires et des enseignants (lire plus bas), la pertinence même de cette note de vie scolaire est régulièrement soulevée. Le rapport de la concertation sur la refondation de l’école, dévoilé mi-octobre et qui doit servir de base à une prochaine loi d’orientation, est à cet égard sans équivoque : « Les compétences sociales et civiques doivent pleinement trouver leur place dans le socle commun – davantage que dans une note de vie scolaire qui a perdu tout son sens. Les règles de la vie scolaire doivent contribuer à l’éducation à la citoyenneté, dans le cadre d’un parcours civique commençant dès l’école ». Un verdict sans appel. Réponse définitive attendue dans la prochaine loi d’orientation…
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REPERES
Entre inégalités et arbitraire…
Depuis son instauration, la note de vie scolaire a soulevé des polémiques. De la part des enseignants comme des parents d’élèves. Dès novembre 2006, la PEEP rappelait que « l’assiduité et le respect du règlement intérieur vont de soi et ne sont pas négociables ». Et demandait que « dans un souci d’harmonisation et dans l’intérêt des élèves, un cadre minimum de critères soit défini au niveau national pour attribuer cette note ». Une demande d’autant plus justifiée que la note de vie scolaire est prise en compte dans l’obtention du diplôme national du brevet depuis la session 2007 (coefficient 1 – moyenne des notes obtenues par l’élève chaque trimestre en classe de troisième). Un risque d’arbitraire également dénoncé par nombre d’enseignants, qui sont allés jusqu’au boycott de cette notation. Il apparaît aujourd’hui que cette note de vie scolaire n’atteindra probablement pas ses 7 ans d’existence… A raison ?
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Instaurée depuis 2006, la note de vie scolaire mesure principalement l’assiduité et le respect des dispositions du règlement intérieur des collégiens. Mode d’emploi d’une note qui n’a jamais convaincu l’ensemble de la communauté éducative et dont les jours sont peut-être aujourd’hui comptés…
