EDUCATION

Les nouveaux métiers autour du développement durable

Depuis quelques années, le souci de l’environnement et du développement durable prend une dimension sans cesse croissante dans la société comme dans les entreprises. Cette évolution a pour conséquences la création de nouveaux métiers et la modification en profondeur de la nature et de la pratique de certaines professions (dans les secteurs du bâtiment, de l’agriculture…). Des professions censées répondre à 4 missions : « protéger et gérer la nature et les milieux, prévenir et réduire les pollutions et les risques, aménager les territoires et le cadre de vie et sensibiliser et modifier les comportements ». Autant de domaines d’activité qui offrent de bonnes perspectives en termes d’emploi. Notons que si beaucoup de ces professions nécessitent un niveau bac + 5 (master), certaines sont néanmoins accessibles avec un BTS ou un DUT (bac + 2), voire un bac professionnel.


6 métiers à la loupe

Conseiller en environnement
Recyclage des déchets, qualité de l’air et de l’eau, réduction des nuisances sonores… Sur ces sujets liés à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie, il est désormais fait appel au conseiller en environnement. Médiateur entre les décideurs publics et privés de l’aménagement du territoire, il envisage les projets d’un point de vue scientifique, technique et juridique, avec des réponses respectueuses de l’environnement. Partageant son temps entre son bureau et le terrain, le conseiller en environnement travaille principalement dans les cabinets d’études et les structures spécialisées comme l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), mais également au sein des collectivités territoriales et d’entreprises.
Formation : La fonction de conseiller en environnement est souvent réservée au niveau bac + 5. Exemple de diplôme : le master pro science et génie de l’environnement spécialité management de l’environnement des collectivités et des entreprises.

Conseiller info-énergie
L’intégration des énergies renouvelables dans l’habitat va croissant. Pour accompagner cette tendance, le recours au conseiller info-énergie se développe. À la fois informateur, éducateur et technicien, ce professionnel du développement durable apprend au public l’art et la manière de maîtriser l’énergie dans l’habitat. Il conseille également les particuliers concernant l’utilité d’un chauffage solaire ou d’une installation géothermique. Pour conseiller, promouvoir, sensibiliser, le goût du contact est nécessaire ainsi que des capacités d’accueil et d’animation.
La plupart de ces conseillers travaillent au sein d’associations de promotion des énergies renouvelables et l’amélioration de l’habitat, d’agences de l’énergie ou de collectivités locales.
Formation : Un cycle court bac + 2, type BTS ou DUT, est recommandé. Par exemple : le BTS fluides, énergies, environnement, options génie sanitaire et thermique, ou le DUT génie thermique et énergie.

Technicien en traitement des déchets
Sa mission consiste à s’assurer du bon fonctionnement de l’ensemble du processus de traitement des déchets, de l’organisation de la collecte jusqu’à la valorisation, en passant par le transport et le traitement. Avec la mise en place systématique du traitement des déchets, qui a pour but de leur redonner une nouvelle vie (recyclage ou utilisation des déchets comme source d’énergie), la profession de technicien en traitement des déchets est en plein essor.
Formation : BTS et DUT des secteurs de la chimie, biochimie, biologie, électromécanique, hydraulique ou plasturgie. Des licences professionnelles dans le domaine de l’environnement sont aussi conseillées (par exemple « Métiers du démantèlement des déchets, de la dépollution et de la maîtrise des risques industriels »).

Technicien d’exploitation de l’eau
Il a pour mission de veiller au bon fonctionnement des systèmes de production de l’eau potable et au traitement des eaux usées ou industrielles. Plus encore que la quantité, le technicien d’exploitation hydraulique doit assurer la qualité de l’eau distribuée (surveiller notamment le taux de chlore). Il peut également exécuter des travaux d’intervention sur les pompes en cas de problème de production. Ses fonctions varient selon l’usine de traitement de l’eau où il exerce : dans une petite structure, il sera polyvalent, alors que dans une grande il sera spécialisé en traitement, distribution, dépollution, maintenance des équipements…
Formation : Deux formations post-bac sont recommandées : le BTS métiers de l’eau et BTSA gestion et maîtrise de l’eau spécialité gestion des services d’eau et d’assainissement.

Ingénieur R&D en énergies renouvelables
Biomasse, éolien, hydraulique, solaire… Toutes ces énergies renouvelables doivent être améliorées pour être plus productives tout en respectant l’environnement, et c’est justement dans ce cadre qu’intervient l’ingénieur en recherche et développement. Au cœur de l’innovation dans les énergies durables, l’ingénieur en recherche et développement (R et D) crée des produits et des techniques : par exemple des capteurs solaires plus performants, de nouvelles techniques de forage en géothermie, des biocombustibles, etc. Il travaille dans les centres de recherche, les bureaux d’études ou bien au sein du département R et D des entreprises de production d’énergie.
Formation : Une école d’ingénieurs généraliste ou spécialisée (bac + 5) ou bien un diplôme de niveau bac + 5 universitaire tel que le master recherche énergie, fluides et environnements.

Technicien qualite air
Appelé également « surveillant de la pollution de l’air », il est chargé de l’évaluation et du maintien de la qualité de l’air. A l’aide d’appareils spécialisés (boroscope, anémomètre, thermohygromètre…), il effectue les relevés préventifs concernant la qualité de l’air ambiant, vérifie et évalue l’ergonomie de la distribution de l’air face aux postes de travail dans les entreprises, etc. Une profession qui demande de solides connaissances en chimie atmosphérique, en électronique et en informatique. La réglementation concernant la qualité de l’air devenant de plus en plus stricte, les débouchés dans ce secteur d’activité se multiplient.
Formation : DUT mesures physiques ou électronique, BTS chimie.

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TEMOIGNAGE
Yohan, 22 ans, technicien d’exploitation de l’eau
« Depuis mon enfance, je suis sensibilisé à la protection de l’environnement. Cela vient certainement de l’éducation de mes parents. Après mon bac scientifique, je me suis orienté vers un BTS des métiers de l’eau. Pendant mon année de terminale, j’avais rencontré un technicien d’une usine de traitement de l’eau dans le cadre d’un forum des métiers. J’ai été séduit par la variété des missions qu’il exerçait, très loin de la routine ! Aujourd’hui, un an après mon BTS, je suis devenu technicien d’exploitation dans une entreprise de distribution de l’eau. Je m’occupe de la maintenance des machines. Je contrôle les appareils de mesure, j’effectue des prélèvements, je m’occupe du débit des pompes… Le travail est très varié. Je suis souvent d’astreinte, on doit toujours être sur le pont car la distribution de l’eau ne s’arrête jamais, mais ce métier me plaît. »

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POUR EN SAVOIR PLUS
Rendez-vous sur le site internet www.onisep.fr ou consultez la documentation éditée par l’Onisep : « Parcours métiers de l’environnement » (janvier 2011), « Parcours métiers de l’énergie » (mai 2010) et « Voie Pro métiers de la propreté et de l’environnement » (décembre 2009). Des ouvrages disponibles notamment dans les centres d’information
et de documentation.

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